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Pour En Savoir Plus Sur Nous...

  • Section de Toulouse-Languedoc d'Action française
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.
  • Refondée en 2008 après une période d'hibernation par le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest Vincent Gaillère, la section de Toulouse & Haut-Languedoc rayonne sur la Haute-Garonne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Aude, l'Aveyron, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.

Pas d'exclusive chez nous... sauf contre l'Anti-France!

Tout ce qui

est national

est nôtre.

Le Duc d'ORLEANS.

Vous Cherchez, Nous Trouvons!

"Que faire?" La réponse de Maurras!

"Pas de doctrine

sans action,

pas d'action

sans doctrine!"

(MAURRAS)

 

Archives Militantes De L'action Française-Toulousain Depuis 2007!

1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 09:00

"L’Iran doit être détruit. Malgré sa série d’échecs militaires, l’alliance occidentale doit mener cette campagne peut-être suicidaire. Pour quelles raisons ?

 

Cible Iran 0
"Non seulement parce que l’Iran remettrait en cause le monopole du feu nucléaire détenu au Proche-Orient par l’État hébreu. Ni en raison de la lutte acharnée que se livrent les grandes puissances pour s’approprier les gisements d’énergies fossiles, notamment le gaz iranien. Et ne parlons pas des arguments émotionnels liés aux droits de l’homme et au statut de la femme.

"Aucune de ces raisons n’est suffisante, mais toutes ensemble elles participent d’une logique d’ensemble, systémique, qui les englobe. Et qui ne peut souffrir la présence d’une puissance iranienne échappant au nivellement libéral-démocratique du monde. La cible est donc déjà verrouillée sur les écrans de guidage des centres d’opérations américains. Intégrant le contexte global et l’enseignement des décennies qui précèdent, sans s’aveugler sur le régime iranien, Jean-Michel Vernochet livre une réflexion géopolitique de haut vol sur « notre » prochaine guerre. Peut-être la guerre de trop ?"

 

Jean-Michel Vernochet, Iran, la destruction nécessaire, Xénia, 15  €. Disponible à nos bureaux.

 

Vernochet Iran

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Politique étrangère
31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 09:00

Une fois n'est pas coutume: une excellente nouvelle à propos de la dette publique, et qui tombe à pic pour la nouvelle année! Elle prouve qu'un gouvernement socialiste peut être meilleur gestionnaire du déficit qu'un gouvernement dit de droite! Il n'y a d'ailleurs là rien d'étonnant: en effet, face aux réalités de tous ordres, les hommes de gauche ont tendance à montrer moins de scrupules ques les conservateurs timorés, l'Action française l'a constaté de tout temps. "De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace" semble être leur devise, quitte à mécontenter leurs électeurs.

 

Toutefois, dans notre situation économique, il reste à opérer un redressement significatif des finances publiques par la réduction des dépenses et investissements plus ou moins justifiés, et ce n'est pas en créant de nouveaux organismes ("comités Théodule" interministériels encore dénoncés récemment par le projet de loi de finances pour 2013) ou postes de fonctionnaires (éducation nationale) qu'on y arrivera, mais entre le champagne, les voeux de Hollande et la bûche, ne boudons pas notre plaisir! Essai à transformer en 2013, donc, chers ministres! Avec ses félicitations pour les résultats obtenus sur le papier, l'Action française encourage vivement le gouvernement sur le sentier lumineux de la réduction des déficits.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

chèque éd

 

"De l'audace,

encore de l'audace,

toujours de l'audace,

et la Patrie est sauvée!"

(Danton)

(Photo D.R.)

  

"La France vise l'année prochaine
un déficit public de 3 %
et [la réduction de] sa dette
à partir de 2014."
(Pierre Moscovici)

 

"Légère embellie en cette fin d'année sur le front de la dette publique avec une baisse de 14, 5 milliards d'euros au troisième trimestre, selon l'Insee. Pour Pierre Moscovici, le cap du déficit public à 3 % du PIB en 2013 est maintenu.

La dette publique(1) a reculé de 14, 5 milliards d'euros au troisième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent, selon l'étude de l'Insee du 27 décembre, pour s'établir à 1 818,1 milliards d'euros (89,9 % en pourcentage du PIB contre 91 % fin juin). D'après les précisions de l'Insee, cette diminution est due à deux facteurs : le désendettement des administrations publiques centrales(2) (- 13,8 milliards d'euros) et "plus marginalement des administrations de sécurité sociale" (-1,1 milliard d'euros) > voir détails sur la note de conjoncture (PDF) de l'Insee.

 


"La France n'a pas adopté de budget à l'équilibre depuis trente ans et la dette publique a atteint le chiffre intolérable de 1 700 milliards d'euros en 2011. Il est de notre devoir d'inverser la tendance", a souligné Pierre Moscovici, pour qui l'objectif est de ramener le déficit public sous la barre des 3 % de son produit intérieur brut (PIB) en 2013.


"Après 5,2 % de déficit public en 2011, la France vise l'année prochaine un déficit public de 3 % et [la réduction de] sa dette à partir de 2014", a-t-il précisé (3).

La dette des administrations publiques et des administrations de sécurité sociale (en milliards d'euros). Source : Insee
"La dette des
administrations publiques
et des
administrations de sécurité sociale
(en milliards d'euros).
Source : Insee

 


 


  1. Basé sur les "critères de Maastricht" : indicateurs économiques que les Etats membres doivent respecter dans le cadre du Pacte de stabilité et de croissance. 

  2. L’Administration publique centrale (Apuc) regroupe l’État et divers organismes d'administration centrale (Odac) tels que l'Ademe, le CNRS, l'Afnor, la HAS… 

  3. Dans un entretien au quotidien économique allemand, Handelsblatt, le 27 décembre. 

Source: http://www.gouvernement.fr/gouvernement/la-dette-publique-de-la-france-diminue

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique économique et agricole
30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 09:00

L'année 2012 s'achève. Un retour sur les voeux pour l'année écoulée de Monseigneur le Comte de Paris, Duc de France, seul Chef de la Maison de France, n'est pas inutile. On ne sait ce qu'il convient d'admirer le plus, de l'expérience personnelle, de la hauteur de vues, de la sagesse, ou du caractère prémonitoire des maux qui nous frappent de plein fouet. Français, faites votre choix et rappelez votre Roi! 

 

A.F.-Grand Sud-Ouest

 

 

Pour visionner la vidéo,
suivez le lien vers la chaîne
de la fédération Grand Sud-Ouest:
 
 
Armes France Restau
 
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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Vie et actes de la Maison de France
27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 09:00

On lira ci-après une interviouve de M. Jean-Marie Donegani, directeur d'études à l'Institut d'études politiques de Paris, parue dans le supplément Religions du Monde il y a quelques années. Sans approuver le point de vue libéral du professeur, l'Action française trouve dans son interprétation relativement objective d'un récent sondage sur les pratiques religieuses des Français des raisons supplémentaires à l'urgence d'une Contre-Révolution pour sauver l'âme de la France éternelle.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

croix_occitane_jaune.gif 

 

Q. - Le Monde des religions publie ce mois-ci un sondage où, à la question "Quelle est votre religion, si vous en avez une ?", seulement 51 % des personnes interrogées répondent "catholique", alors qu'elles étaient 67 % en 1994 dans un sondage réalisé pour Le Monde. Etes-vous surpris par cette érosion ?

 

R. - Un sondage de 1998 donnait déjà ce chiffre de 51 %. Ce qui compte, c'est l'évolution sur la longue période. Une rupture se produit vers 1975-1980 : auparavant, les catholiques déclarés représentaient environ 80 % et, à partir de là, leur nombre décroît pour s'établir autour de 50-55 %. Ce sondage confirme donc une tendance. Mais ce qu'il révèle d'essentiel, c'est le détachement vis-à-vis de la religion institutionnelle. Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait plus de sentiment religieux, plus de foi, plus de pratique religieuse. Mais il y a une désinstitutionnalisation au sens où les gens, au lieu de raisonner en termes d'appartenance à une Eglise, raisonnent en termes d'adhésion à des valeurs et d'identification, totale ou partielle, à un foyer de sens.

 

Q. - La France est-elle une exception ?

 

R. - Pas du tout. Ce constat vaut pour toutes les sociétés occidentales développées, même si la France est la plus sécularisée. C'est le grand triomphe du libéralisme : la religion n'englobe plus tous les aspects de la vie des personnes et de la société, elle devient une affaire privée.

 

Q. - La généralisation du libéralisme de marché au tournant des années 1980 aurait-elle accéléré ce changement des mentalités en matière religieuse ?

 

R. - C'est moins le libéralisme économique qui est ici en jeu que le libéralisme culturel : l'idée d'une séparation entre les différents domaines, le religieux, le politique, l'économique et surtout, cette césure entre sphère publique et sphère privée. C'est sur ce point que le catholicisme et la modernité libérale se sont heurtés depuis le début. L'Eglise n'a cessé de condamner la privatisation du religieux. La subjectivité prend le pas sur le dogme : est religieux ce que je définis comme tel. Dans un sondage auprès des 12-15 ans publié il y a quelques années dans Okapi, des mots tels que justice, vérité, liberté, amitié étaient considérés par une majorité d'enquêtés comme religieux. Est religieux ce à quoi on tient le plus. Au lieu d'une définition extérieure, objective et institutionnelle du religieux, on a une définition personnelle et mouvante. Et ce subjectivisme va de pair avec le relativisme qui est le deuxième front sur lequel se bat l'Eglise catholique, avec tout aussi peu de succès.

 

Q. - Comment se traduit ce relativisme ?

 

R. - Dans le sondage du Monde des religions, seulement 7 % des catholiques estiment que le catholicisme est la seule vraie religion. En 1952, ils étaient plus de 50 % ! Plus surprenant encore, le noyau dur des pratiquants qui vont à la messe tous les jours est aussi relativiste : 52 % d'entre eux estiment qu'"on trouve des vérités dans différentes religions". C'est le même pourcentage que chez les non-pratiquants.

 

Q. - Qu'est-ce que cela dit de la foi ?

 

R. - Cela veut dire que l'on peut avoir une foi qui imprègne tous les aspects de sa vie, et considérer que d'autres accès à la vérité sont légitimes. C'est l'essence même de la modernité libérale que d'admettre que la vérité existe, mais qu'elle est relative à celui qui en fait l'expérience et qu'aucune autorité ne peut vous l'imposer. Quand le Vatican pourfend le relativisme, il pourfend une réalité irrépressible. Pour le magistère, le relativisme conduit à l'indifférentisme - toutes les religions se valent - puis à l'indifférence - si elles se valent toutes, aucune ne vaut. Or le sondage montre que les gens sont relativistes mais non indifférentistes : ils ne sont que 39 % à dire que toutes les religions se valent. C'est au sujet individuel d'apprécier la valeur relative d'une religion indépendamment de l'institution.

 

Q. - Comment l'Eglise vit-elle cette montée du subjectivisme ?

 

R. - Il est difficile pour l'Eglise de renoncer à la primauté de sa version de la vérité. Il y a selon elle une objectivité des contenus de foi. Or cette approche est en contrariété avec notre culture dans laquelle c'est le sujet qui décide ce qui est vrai, bon ou juste pour lui. Le relativisme contient l'idée de relation : est vrai ce qui est en relation avec moi. Et l'on passe du règne de la vérité au règne de l'authenticité : être soi-même et non pas être conforme à des vérités extérieures, choisir ce qui est pertinent pour sa propre expérience.

 

Q. - Quelles sont les conséquences sur les pratiques religieuses ?

 

R. - Les gestes extérieurs prescrits par l'institution, la pratique cultuelle par exemple, s'effritent plus vite que ce qui relève du for interne comme la prière. Comme le révélait déjà un sondage de 1985, l'identité chrétienne ne s'exprime plus pour la majorité des gens par la participation au culte, mais par des gestes privés tels qu'"aider ceux qui sont dans le besoin autour de soi" ou "prier, penser à Dieu". Le subjectivisme va en outre de pair avec une certaine hétérodoxie : chacun choisit dans le corpus des croyances celles qui font sens pour soi et qui apportent du réconfort. Ainsi la croyance au paradis est plus répandue que la croyance dans l'enfer. La croyance est évaluée selon un critère d'utilité. Et la pertinence de la religion s'éprouve ici-bas : la question du salut au-delà de la mort est complètement dédramatisée.

 

Q. - Mais alors, qu'est-ce qu'être catholique aujourd'hui ?

 

R. - C'est plus difficile qu'auparavant de le définir. On peut être dedans sur un point et dehors sur un autre, on peut se rattacher à une tradition et à une Eglise mais aussi plus souplement à un fonds de valeurs ou à une sagesse. Parmi les catholiques qui croient en Dieu (52 % seulement), 79 % le définissent comme "une force, une énergie, un esprit". Seuls 18 % le définissent conformément au dogme. Donc l'enjeu est radical : soit on déclare que ces gens sont en dehors du catholicisme, soit on aborde le problème d'un point de vue sociologique et l'on estime que ces gens-là se disent catholiques, donc que c'est cela le catholicisme aujourd'hui. Mais cela pose le problème de l'identité de l'institution. Car il y a très clairement un hiatus aujourd'hui entre le dépôt de foi tenu par l'Eglise et la foi déclarée des catholiques.

 

Q. - Quelles sont les conséquences politiques et sociales de ces nouvelles approches ?

 

R. - L'une des grandes corrélations découvertes par la sociologie politique est que, plus on est pratiquant, plus on est de droite et conservateur. Mais l'on s'aperçoit que, parmi les pratiquants, ceux qui lisent la Bible par eux-mêmes tendent à voter moins à droite, et ceux qui animent la liturgie, encore moins. Autrement dit, l'expression religieuse peut exprimer l'autonomie et la liberté personnelles et s'associer à un vote de gauche, ou exprimer l'allégeance et la soumission et s'associer à un vote de droite. Et à mesure que l'emprise catholique sur les populations se desserre, le lien entre orientation du vote et intégration religieuse se distend : la variable religieuse introduisait un écart sur la répartition droite-gauche du vote de 68 points en 1978 et seulement de 42 points en 2002.

 

Avec la sécularisation, les gens reconnaissent à l'Eglise une pertinence pour ce qui relève du spirituel. En revanche, ils s'en défient pour ce qui concerne les problèmes familiaux, sociaux ou éthiques. C'est la prétention intégraliste de la religion qui est rejetée. Cela ne veut pas dire que la foi des individus n'a aucune conséquence sur les autres aspects de leur vie, mais qu'ils dénient à l'institution le pouvoir de leur dicter leur conduite, même morale.

 

Q. - Les religions ont-elles encore une place dans la vie publique ?

 

R. - Dans la tradition libérale, les religions ont un rôle positif à jouer, à condition que les institutions soient séparées et que les opinions religieuses ne s'expriment publiquement qu'à titre privé. Ce rôle public des religions passe par la reconnaissance du pluralisme religieux, car on suppose que, plus on multiplie les points de vue, plus la vérité peut être atteinte. Les religions peuvent remplir un rôle de médiation ou de proposition de sens, comme dans le Comité national d'éthique ou le Haut Conseil à l'intégration. Il faut par ailleurs que la nation ait une connaissance de son passé religieux. On sait que l'enseignement des religions représente un problème crucial pour l'éducation nationale, et il est regrettable que la théologie soit interdite de cité à l'Université française, au contraire des autres pays.

 

Q. - Ce constat général de sécularisation vaut-il pour les autres religions ?

 

R. - Rien ne peut résister dans une société libérale à la promotion du sujet souverain. L'Eglise catholique a été vaincue sur ce point par le libéralisme, les autres religions le sont ou le seront à leur tour. Par exemple, la désaffection à l'égard de la pratique est manifeste dans l'islam, à part le ramadan qui est très suivi, peut-être à cause de son caractère collectif. On peut parler de religions à la carte et pas seulement de catholicisme à la carte.

 

Q.- Comment voyez-vous l'avenir du christianisme en France ?

 

R. - Nous assistons moins à la décomposition du christianisme qu'à sa recomposition. Il se peut que, dans l'avenir, le christianisme ne se réfère plus à une institution mais à de petits groupes affinitaires du type secte. L'Eglise, on y naît et on y meurt ; le groupe sectaire, on y adhère volontairement . Une autre évolution possible est de type mystique : le royaume est à l'intérieur de chacun et, là encore, le mode de validation de la foi est subjectif et dévalue l'institution. L'Eglise n'est pas un type d'organisation en affinité avec la modernité. Elle ne survivra que si elle cesse de fonctionner à l'autorité et à la prescription.

 

Propos recueillis par Sophie Gherardi et Stéphanie Le Bars

 

Source: Le Monde des Religions, 20 janvier 2007. 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique religieuse
25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 19:00

"Vos amis palestiniens, chrétiens et musulmans, vous ont écrit à l’occasion de Noël et du nouvel an.

 

V Victoire 

 

• Jésus est né sur notre terre. Notre état est né aux Nations Unies et la paix adviendra pour nous Palestiniens à partir de la fin de l’occupation (Issa Nasser)

 

• L’injustice où que ce soit est une menace partout pour la justice a dit Martin Luther King. Les Palestiniens souffrent partout de l’injustice. Votre pays y a pris part dans le passé. Il est maintenant temps d’y porter remède. Donnez-nous notre justice afin de protéger la vôtre. (Hani Samer)

 

• L’occupation a recours à la terreur, aux assassinats, à l’intimidation, à la confiscation des terres et à la suppression de tous les services sociaux pour nous humilier. Rejoignez le “Jésus nouveau-né” pour appeler à notre libération et à notre auto-détermination. (Samir Azar)

 

• “N’ignorons pas la vérité entre nous” la Palestine est pour les Palestiniens, ceux qui vivent dans le pays ou ceux de la diaspora, parce que nous l’avons habitée. Les Israéliens qui n’ont jamais été chassés de ce pays veulent venir s’y établir. (Inconnu)

 

• Enfant Jésus “daigne pardonner aux Israéliens” parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. (John Khader)

 

• 75% du mur de l’apartheid a été construit sur des terres de Cisjordanie que nous Palestiniens revendiquons pour notre état. Il encercle Jérusalem et Bethléem, les villes de la nativité et de la résurrection. Ce mur sépare des familles, abîme des terres fertiles, enferme des villes comme Qalqilya dans des ghettos, empêche les enfants de communiquer avec leurs amis et leurs écoles. Vous, hommes de bonne volonté, veuillez venir nous aider à le détruire. (Rami Hanna)

 

• Joseph et Marie ne pourront pas cette année traverser le point de contrôle de Nazareth vers la Cisjordanie parce qu’il faudrait que leur âne obtienne un permis magnétique. Alors Marie va donner naissance à Jésus entre le village palestinien de Jalameh et Mukeibleh. Si vous voulez voir Jésus, allez donc là-bas. Merci (Said Sawalha)

 

• Jésus était palestinien. Les Palestiniens sont fiers de Jésus. À ceux qui on tué des enfants palestiniens à Gaza nous n’adresserons pas Jésus avant qu’ils ne se repentent. (Marie Safieh)

 

• L’“Enfant Jésus” cette année va pleurer avec les enfants de Gaza qui demandent de l’eau, du pain et un abri pour se protéger du froid. Il va vous dire qu’il est maintenant réfugié à Gaza et qu’il demande le droit de revenir à Nazareth avec ses amis palestiniens. (Jalileh Ghattaz)

 

• Puisse la paix s’étendre sur nous et que disparaissent les scènes de tirs, de bombardements, de destruction, de victimes, de faim et de soif. Puisse la Palestine connaître la paix avec la grâce de Noël. (Philip Jahshan)

 

• Les Israéliens sont un fardeau trop lourd à porter. Pouvez-vous nous aider à nous délivrer de cette occupation et en retour je dirai à Jésus à Bethléem de vous accorder longue vie et paix intérieure ? (Hanna Ameen)

 

• Israël va un jour quitter notre pays. Nous lui pardonnerons mais n’oublierons pas tous ses crimes à notre encontre. Par contre nous n’oublierons jamais que vous nous avez laissés tomber au milieu de notre souffrance et nous ne pardonnerons pas votre silence. Désormais ne perdez pas votre humanité en nous laissant tomber. Montrez-vous humains à l’égard des opprimés. (Muhammad Safi)

 

• Le jour de Noël est un jour de protestation contre le mal. La protestation n’abandonne pas. Si vous gardez le silence, vous contribuez à faire le mal. Rejoignez les Palestiniens dans cette fête pour chanter : “Paix et joie”, et vous aurez la paix et la joie. (Muhanna Id)

 

• Jésus à Noël donne aux Palestiniens la force de ne pas fléchir. Voilà pourquoi les Israéliens ne vont pas s’imposer à nous davantage pour nous humilier. Israël nous a mis assez bas et c’est pourquoi nous haïssons leur occupation. Nous continuerons à combattre les guerres du monde, à résister pour gagner la paix. C’est alors qu’ensemble nous vivrons en frères. (Jihad Jaber)

 

• Engagez-vous pour la justice, la paix et la fraternité. (Muslih Salameh)

 

• De Palestine, berceau des religions et de la paix, en ce temps de Noël nous adressons nos meilleurs vœux à ceux qui nous ont soutenus dans nos souffrances et notre résistance. Quant à ceux qui ont contesté notre droit à la liberté et à la paix, qui ont ignoré la douleur des blessés et des prisonniers, ou méprisé les plaintes et les gémissements de nos mères, de nos sœurs et de nos enfants, nous espérons les rencontrer face à face dans la basilique de la nativité et ils seront honteux d’y rencontrer Jésus et les Palestiniens. (Nehru Haddad)

 

• Joyeux Noël à nos frères chrétiens de partout. Musulmans et chrétiens de Palestine, la terre de la nativité et de l’amour, adressent leurs meilleurs vœux au monde entier, même aux fidèles de ces pays qui ont contribué à nous faire du mal en donnant notre pays aux Israéliens, principalement le Royaume Uni. Il est maintenant temps de remédier à cette erreur et à ce péché historique que vous avez commis et de réparer le dommage que vous avez fait aux Palestiniens. Il est temps pour la JUSTICE. (Abdul Karim Shbeir)

 

• Croyants de ce monde, le lieu de naissance de Jésus Christ vous implore de mettre fin à l’injustice de l’occupation. Cessez de tuer et de détruire. Nous ne sommes pas des terroristes mais nous sommes en quête de libération et de liberté. Dieu est amour et paix alors que l’occupation est rancune et guerre. (Ahmad Hillis)

 

• De Palestine, terre de messages divins et de lieux saints, j’adresse au monde entier mes meilleurs vœux de joie et de bonheur à l’occasion de Noël et de la nouvelle année 2013. Chrétiens et musulmans resteront unis pour vaincre les occupants de notre terre et principalement de Jérusalem. (Avocat Mohammed Shadfan)

 

• Notre message au monde depuis la grotte de la Nativité est paix, justice et amour pour le monde entier. Nous aspirons à une paix internationale pour tous, à agir pour faire advenir la justice au lieu de préparer des guerres, et à lutter partout contre la pauvreté pour obtenir la justice pour tous. Puisse la grâce et la puissance du Christ notre Rédempteur, le prince de la paix, stimuler et inspirer les dirigeants du monde à emprunter le chemin de la paix afin qu’il n’y ait plus personne d’opprimé et de privé de ses droits. (Père George Awad, prêtre grec orthodoxe de Jifna)

 

• Arrête ceux qui tuent. C’est le temps de la paix. Engagez-vous pour la paix et la justice. (Hanan Saliba)

 

• Dieu nous a donné le Christ pour nous enseigner à être humain, à emprunter la voie de la paix et de l’amour. Au contraire, le monde nous apporte souffrances et haine. L’Occident a donné la Palestine aux sionistes. Les États-Unis ont détruit l’Irak, la Lybie, en attendant plus. (Ibrahim Ebeid)

 

• Palestiniens et Israéliens vivent dans la peur les uns des autres. Comment peuvent-ils voir clairement leurs liens avec les autres ? Peuvent-ils témoigner de la compassion les uns envers les autres ? Oui, si vous les aidez à accepter que le “Jésus nouveau-né” touche leurs cœurs et leurs esprits pour y laisser une marque du ciel. Après cela ils pourront tendre les mains les uns aux autres et dire : la paix et la joie soient avec vous. (Ramzi Halabi)

 

• Fixe les frontières d’Israël, règle le statut de Jérusalem et protège-nous. Alors Noël pourra entraîner la paix et la renforcer (Samar Hattar)

 

• La paix ne peut se réaliser que dans la vérité et la justice, le respect et la protection des lieux saints (Samira Hanhan)

 

• Les conditions de notre occupation et de nos exils sont tellement critiques et instables qu’on ne peut pas accepter que cela dure plus longtemps. (Anetta Bandak)

 

• De mon exil, en tant que réfugié palestinien, je saisis l’occasion de Noël pour adresser mes meilleurs vœux à tous dans ma patrie, aux chrétiens et aux musulmans. J’ai fait le rêve de prendre part à cette fête avec vous dans l’Église de la Nativité à Bethléem mais avec les interdictions israéliennes c’est devenu impossible. Mon pays est sous occupation. Ma terre est confisquée et ma maison détruite. Israël m’a envoyé avec mon peuple dans la diaspora. Même de nombreux chrétiens de Terre Sainte ne pourront pas non plus cette année se rendre à l’Église de la Nativité et au Saint Sépulcre pour y prier. J’appelle tous ceux qui fournissent des armes de destruction à Israël à réfléchir et à agir pour la paix et le bien public. Quand la conscience du monde va-t-elle réagir pour mettre fin à l’injustice et rétablir les droits des Palestiniens ? Puisse la paix de la ville de la paix dans la terre de la paix arriver à s’étendre sur nous tous ! (Younis Katari)

 

• En ce temps de Noël j’ai le plaisir et l’honneur d’adresser mes meilleurs vœux à mes compatriotes chrétiens de Birzeit et à tous les chrétiens du monde et je demande pour vous tous sécurité, santé et prospérité. Joyeux Noël et heureuse nouvelle année 2013. (Taysir Farsakh)

 

• En cette circonstance spirituelle de la naissance du Christ Jésus, je vous implore et vous prie de convaincre Israël de ne pas craindre de faire un pas vers la paix. (Ahmad Masri)

 

• Pour éviter une nouvelle guerre en Palestine et une grande guerre religieuse dans la région, partageons le pardon, la miséricorde et l’espoir dans l’humanité pour mettre fin à cette occupation haïe. Priez pour nous dans cette terre qui n’est plus sainte. (Aref Muhammad)

 

• À l’approche de Noël cette année en Terre Sainte, tout ce que nous voyons et tout ce que nous faisons nous rappelle que nous célébrons l’incarnation de Jésus ; ce petit enfant emmailloté dans une mangeoire (Luc 2, 12) ; né dans un monde plein de conflits, de guerre et d’injustice. Lui, tout comme nous, a fait son entrée dans un monde où les “flèches sont aiguisées… où les arcs sont tendus” où les “lions grondent et rugissent en s’emparant de leur proie pour l’emporter sans que personne ne s’y oppose” et où dans tout le pays ce n’est que “ténèbres et détresse” (Isaïe 5, 28-30). Chaque année à nouveau, est née avec lui une lumière si grande qu’elle emplit le monde entier révélant à toutes les nations (Luc 2, 29) l’annonce du salut, de la paix et de la gloire. Oui, tout en Terre Sainte nous rappelle cette nuit sainte.

 

• Cette année, dans ma préparation à Noël j’ai rencontré David, l’ancêtre du Christ ; un ancêtre qui joue un rôle très important dans la préparation du chemin du Seigneur, 28 générations plus tard. En lisant le récit de l’onction de David, je me suis trouvé face à une question très pertinente. Nous lisons que le Seigneur dit à Samuel : “Je t’envoie vers Jessé de Bethléem, parce que je me suis choisi un roi parmi ses fils.” Samuel a répondu : “Comment pourrais-je y aller ? Lorsque Saül l’apprendra, il me tuera.” Le Seigneur a dit alors : “Prends avec toi une génisse et dit : je suis venu offrir un sacrifice au Seigneur.”Invite Jessé au sacrifice et je te révélerai ce que tu dois faire ; et tu oindras pour moi celui que je te désignerai.” Samuel fit ce que le Seigneur avait ordonné et s’en alla à Bethléem. Les anciens de la ville vinrent à sa rencontre en tremblant et lui demandèrent : Viens-tu avec des intentions de paix ? (1 Sam 16, 1-4)

 

Les souffrances que nous avons connues cette année au cours des jours et des semaines qui ont précédé la venue de Noël n’ont pas seulement atteint une fibre de peur dans les cœurs et les esprits de tous mais elles nous ont conduit à nous demander : comment le monde peut-il voir ce qui se passe et rester indifférent à ce point ? À la suite de ce à quoi nous avons survécu cette année, ici dans la ville de Bethléem – avec des roquettes au-dessus de nos têtes et des avions de combat qui rompent le silence, avec la guerre récente contre Gaza, avec l’acceptation d’un état pour la Palestine en dépit des nombreuses menaces et tentatives de blocage et dans le sang et les larmes versées par des mères et des pères innocents qui pleurent leurs enfants – nous devons vous arrêter à votre arrivée à Bethléem pour vous demander : “Venez-vous avec des intentions de paix ?” Comment se pourrait-il qu’un pays qui est occupé depuis 64 ans, qui souffre des actions de guerre, des annexions et des séparations, une nation en exil puisse être menacé alors qu’il demande la démocratie et un état qu’on lui a promis ? Comment une grande partie du monde pourrait-elle regarder la Palestine et lui dire : non vous ne méritez pas d’être un état ?

 

Oui, cette année, alors que nous approchons de Noël et que des gens de tous les coins du monde bouclent leurs bagages pour venir à Bethléem, je demande au monde entier : pourquoi venez-vous, venez-vous apporter la paix ? Nous avons le droit et le devoir de dire au monde dont les bagages sont bouclés, qui vient célébrer la paix et la gloire, où étiez-vous lorsque nous souffrions ? Pour quelle raison venez-vous à cette célébration ? Si vous venez rencontrer le Christ enfant emmailloté et couché dans une mangeoire, vous êtes venus trop tard. Si vous êtes venus parce qu’une étoile dans le ciel vous a indiqué le chemin, vous ne pouvez plus la voir parce que quelque chose d’autre illumine nos cieux. Si un ange est apparu pour vous dire que le Christ était né et vous inviter à venir lui rendre visite, ne vous a-t-il pas parlé de tous les petits enfants qui ont été tués et de tous ceux qui sont privés d’avenir ? Quoi que vous fassiez, s’il vous plait, ne faites pas comme Hérode disant qu’il allait venir lui rendre hommage et qui, au lieu de cela, est venu pour s’assurer que les enfants n’avaient pas d’avenir.

 

Cette année, comme les gens de la ville qui ont arrêté Samuel, nous vous arrêtons pour vous demander “Venez-vous pour la paix ?” Ma prière, c’est que, avec Samuel, avec les bergers et avec tous les gens de bonne volonté, vous disiez “Nous sommes venus pour louer Dieu, nous tenir aux côtés des faibles, des opprimés. Nous sommes venus avec des cadeaux pour vos enfants, car Noël est ici et nous sommes décidés à le célébrer !” Voilà notre prière, venez à Bethléem en pèlerins de justice et de paix pour ce Noël – ou, s’il vous plait, ne venez pas du tout. Fidèlement depuis la mangeoire, (Bernard Poggi – Beit Jala)

 

• Puisse la paix dans la terre de la paix nous couvrir de son ombre. Puisse Noël apporter un message de justice et de liberté à ceux qui en ont été privés ! Puisse l’occupation israélienne être levée et le mur de l’apartheid être détruit. (Abu Lutuf)

 

• Chaque année en ce temps de Noël sur la terre de paix et de joie nous prions pour le renouvellement du monde. Puisse la sécurité et la paix se réaliser ici en Palestine ! Puissent nos mains et nos cœurs se joindre aux vôtres à la recherche de l’amour et du pardon ! (Muhammad Elbas)

 

• Jésus avec seulement 12 apôtres a changé le monde en y apportant la paix. Pourquoi des millions de chrétiens dans le monde entier sont-ils incapables de mettre fin à ce conflit en Terre Sainte, de rétablir nos droits, de protéger nos lieux saints et d’ôter le joug de l’esclavage de nos cous ? (Isam Sudah)

 

• Mon pays est plein de plaies et de révolutionnaires ; peur, sang, mort, hurlements, porcs et hyènes ; serpents et colons ; violence et haine ; étrangers et guerre ; maisons détruites et arbres déracinés. Mon pays est plein de prisonniers et de soldats ; des enfants et des arbres qui souffrent de la soif ; ténèbres et injustice ; désespoir et hallucinations, où le réfugié opprimé est considéré comme un terroriste alors que son geôlier est protégé par le droit international.

 

Dans le passé mon pays était peuplé de moutons et de bergers ; de flûtes et de mélodies folkloriques ; d’adolescents courant faire cuire leur pain et chercher de l’eau aux sources lointaines. Ma patrie était peuplée de paysans, de légumes, de perdrix et d’oiseaux. La terre de mon pays connaissait la sécurité et les anciens y dansaient au son du luth. Il était plein de crayons avec lesquels des enfants s’affairaient inlassablement à dessiner et à peindre sur les murs des oiseaux mangeant des insectes ou picorant des graines. La terre de mon pays était verte. Les oiseaux étaient heureux. “Salomon dans toute sa gloire n’était pas vêtu comme l’un de ces lis.” (Luc 12, 27) Mais aujourd’hui leur gloire s’en est allée.

 

La terre de mon pays était pleine de vêtements tissés de soie. La dignité et le prestige de nos anciens dans leurs tenues locales est désormais perdue à jamais.

 

La terre de mon pays était pleine de bénédictions et de grâce et maintenant elle vit sous le joug du péché. La terre de mon pays était pleine de prières et maintenant d’églises dans lesquelles on ne prie plus. Beaucoup ont du quitter mon pays pour assurer leur avenir. Maintenant ils ne peuvent plus revenir.

 

Dans la terre de mon pays il y a la menace d’armes nucléaires. Des soldats et des chars de l’armée circulent librement dans mes villages et mes villes. La terre de mon pays est pleine de colonies, de murs, de points de contrôle, de juifs et d’Israéliens qui sont des occupants. Ce sont tous des étrangers. Quand la terre de mon pays pourra-t-elle être pleine de joie, de chants, d’espoir, de paix et de sécurité ?

 

Nous demandons pour tous, en ces jours de grâce et d’amour, que Jésus l’enfant nouveau-né garde dans notre conscience la paix et l’espoir tout au long de l’année 2013.

 

• Les sonneries des cloches et les prières à Noël sont un appel à la justice dans la terre de lumière et de paix. La Palestine est la terre de Jésus le messager de l’Évangile “Bonne Nouvelle”, amour et paix. La Palestine appelle tous les croyants à s’engager pour la justice avant que vienne la colère du Seigneur. (Jamal Rajoub)

 

• Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Les chrétiens du monde devraient s’attacher à Jésus pour mettre en oeuvre ses enseignements. Nous attendons de les voir réaliser la justice, en proclamant et en vivant la vérité, en protégeant la vie de tous et en s’opposant à l’humiliation des lieux saints. Noël n’est plus une occasion de joie à cause de l’occupation israélienne et de la souffrance quotidienne de l’humiliation. (Muhammad Toshtash)

 

• Depuis la terre de la paix je vous adresse la paix et mes vœux en ce temps de Noël. Du fait que nous sommes privés de paix nous cherchons toujours des hommes de bonne volonté pour établir cette paix fuyante. Nous ne haïssons pas les juifs mais leurs idées sionistes de transfert, de guerre, d’humiliation, de confiscation de terres, d’enfermement des autres, de destruction de maisons et d’infrastructures, de déracinement d’arbres et de construction de colonies sur notre terre, le changement de culture plutôt que la culture et le changement de religion plutôt que la religion. Nous espérons changer leur mentalité et vivre en frères dans cette Terre Sainte. (abu Fuad Aklkoka)

 

• Je suis de Jérusalem. Je suis constamment humilié par les Israéliens qui occupent Jérusalem. Ma maison est menacée de destruction et considérée comme illégale. Pouvez-vous me protéger ? (Karimeh Jibril)

 

• Je vis à Bethléem. Je souffre de la part des colons et du mur de l’apartheid. Je suis empêché de me rendre à Jérusalem. Je veux aller y prier. Pourquoi les Israéliens séparent-ils Bethléem de Jérusalem ? (Nadera Saleh)

 

• Mon frère est en prison depuis plus de 5 ans. Vous, nos frères en humanité, rejoignez-nous pour proclamer la liberté aux captifs et pour ouvrir les prisons aux grévistes de la faim. (Abla Younis)

 

• L’espoir et la paix qui sourdent de Jérusalem et de Bethléem nous aideront à rester dans cette Terre Sainte, Chrétiens, musulmans et juifs, sans guerre. (Rawan Rabie)

 

• Les lieux saints et les Palestiniens sont humiliés. Qui peut nous protéger tous ? (Ahmad Youssef)

 

• Noël est espoir. Aimons la paix dans cette Terre Sainte et protégeons la terre du Christ et son caractère sacré. (Mu’taz abou Zaed)

 

• Puissent nos enfants vivre en paix comme les autres ! Assez de tueries et de guerres. Des enfants innocents ont le droit de vivre en paix et de jouir de leur vie en Palestine. (Sana Bannoura)

 

• Mon frère en humanité peux-tu m’aider à vivre libéré de l’occupation ? Je veux avoir un état indépendant dans lequel je puisse partager ma civilisation avec le monde entier. (Imad Mahashneh)

 

• L’occupation, le traitement des lieux saints de façon humiliante et méprisante est un péché contre le Christ et la conscience chrétienne. (Baha’ Hannoun)

 

• Ceux qui négligent la justice et méprisent l’égalité en traitant les autres selon deux poids deux mesures doivent s’attendre à comparaître devant le tribunal de Dieu pour être rabaissés. (Nisrene Amra)

 

• La Terre Sainte ne connaîtra jamais la paix si une seule personne y demeure opprimée. Les Israéliens devraient se retirer de Palestine pour annoncer la paix au monde entier. (Abou Nidal)

 

• Un vieux musulman de 82 ans, à l’occasion de Noël, souffre et demande au monde d’entendre son appel : “Nous sommes opprimés. Quand, hommes de bonne volonté, allez-vous apporter votre soutien à la vérité et à la justice dans cette Terre Sainte ? Les justes verront un jour leur droit l’emporter. (Muhammad Odeh)

 

• Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre. Paix dans les yeux des enfants de Gaza. Chrétiens et musulmans partagent réellement prières, souffrance et l’amour du prochain. À Gaza, nous vivons la cruauté extrême des guerres et du silence de nos amis. Ce qui se produit à Gaza promeut et encourage la haine, la violence avec l’absence de joie, de justice et de vérité. Notre message à tous les croyants et aux nations démocratiques est de nous apporter votre soutien par vos interventions et vos prières pour réaliser la paix et la justice. Pouvez-vous oublier Gaza qui vit ce siège et cette destruction cruelles ? Cela a assez duré de garder le silence et de permettre ce qui se fait contre nous. (Yaser Toshtash)

 

• En cet anniversaire de la naissance du Seigneur Jésus Christ, nous nous souvenons que son enfance n’a pas été respectée comme n’est pas respectée l’enfance des enfants palestiniens. Il a souffert dans sa première année pendant son exil en Égypte et sur la croix comme nos chrétiens le croient vraiment. Toutes ses souffrances ont été semblables aux nôtres en Palestine. Nous sommes un peuple crucifié. Le sionisme et l’impérialisme se sont unis pour diviser la Palestine en deux et obliger beaucoup à partir en diaspora, en volant et en confisquant leurs terres. En ce moment de Noël, nous vous prions d’avoir la bonté de nous apporter votre soutien pour mettre fin à cette occupation et obtenir notre liberté dans un état libre au sein duquel nous pourrons décider de notre autodétermination. (Dr. Waleed Hamameh)

 

• Jésus est né. Un enfant est né. La fraternité est née. La justice est née. Le pardon est né. La vérité est née. La vie est née. Notre état est né. Notre espoir est né. Est-ce suffisant ? Non. Non. NON. Qui va prendre soin de nos NOUVEAU-NÉS ? Les hommes de bonne volonté devraient faire le premier pas vers notre pays, vers la Palestine. (Leila Sammour)

 

• Comme nous le savons, la Palestine est la terre du christianisme, la terre de Jésus, le Messie, le souverain de tous les chrétiens du monde. Les chrétiens du monde entier célèbrent la naissance de Jésus. Il est né à Bethléem, en Palestine. Aujourd’hui, la ville est sous l’occupation d’apartheid israélienne illégale. Israël a construit un mur qui encercle la ville. Les Israéliens restreignent aussi les possibilités de visite des lieux saints de la Ville Sainte. Le mur est un gros problème pour les gens de Bethléem parce qu’ils ne peuvent pas rendre visite à leurs parents des villes proches de Bethléem pour célébrer Noël. Israël oppose aussi des obstacles aux touristes qui veulent visiter tous les lieux saints de Palestine. Israël restreint aussi les possibilités de visite à Bethléem pour les autorités politiques palestiniennes. Cela se produit tous les ans. Tous les ans nous prions pour la Palestine et la paix bien aimée, mais, comment pouvons-nous aboutir à la paix avec les soldats israéliens, les colons ? Nos prières doivent être pour tous les gens de Bethléem, pour leur avenir, pour leur liberté. Nous devons sauver la Palestine, parce que le christianisme est né ici. Nous devons sauver la terre de Jésus. Nous devons la sauver pour les enfants de Palestine. Nous devons préserver leur avenir dans la terre du Messie. (George Richter – Chili)"

 

Source: http://www.chretiensdelamediterranee.com/article-joyeux-noel-et-bonne-annee-2013-113763752.html

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique religieuse
25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 09:00

 

On lira ci-après un intéressant article sur la situation économique de l'Islande, quatre ans après le début de la crise. L'auteur, M. Salim Lamrani, enseignant dans plusieurs universités françaises, propose en exemple l'exception islandaise comme panacée à l'austérité érigée comme fin en soi, qui est actuellement dictée à plusieurs pays d'Europe au nom des conceptions rigides de l'économie libérale des organismes financiers internationaux comme le Fonds monétaire international (F.M.I.), dont la Banque centrale européenne (B.C.E.) se fait la docile exécutante.

 

Il est certain que le sauvetage parallèle des banques privées par les deniers publics est assez paradoxal avec la posture d'austérité adoptée pour les petits. Alors, deux poids, deux mesures dans l'univers libéral? Epargner aux banques et à leurs patrons, souvent des technocrates incapables qui "pantouflent" dans le secteur privé, la faillite et la punition sévère qu'ils méritent n'est qu'une solution en trompe-l'oeil pour abuser le public.

 

D'autres solutions politiques existent pourtant. Jamais, par exemple, la Monarchie n'a renfloué la banque Law au XVIIIème siècle; la Royaume ne s'en est pas plus mal porté. A force de ne vouloir mécontenter personne, ni sanctionner les mauvais gestionnaires de ces organismes, on risque de perdre de vue la triste réalité et ses nécessités inéluctables. La Monarchie avait des "chambres ardentes" pour faire rendre gorge  aux financiers véreux; la Démocratie, nourrie par le cordon ombilical qui la relie à la grande Finance cosmopolite, sera toujours incapable d'opérer cette rupture indispensable à l'indépendance du Pouvoir chargé d'exprimer l'intérêt national. C'est justement cette contradiction inhérente au Régime démocratique qu'un gouvernement enfin national résoudrait le plus naturellement du monde, sans heurts, notamment en faisant équitablement contribuer au remboursement de la dette du précédent Régime tous les citoyens et les entreprises dans un système d'imposition rénové, clarifié et simplifié. 

 

Surtout, il faut avoir présent à l'esprit que ce qui est possible pour un "petit" pays d'un quart de million d'habitants, de moeurs égalitaires et sans grandes richesses naturelles, ne l'est pas forcément pour un pays de soixante millions d'habitants, aussi divers de conditions sociales que la France, qui fait pour les spéculateurs apatrides une belle proie à rançonner...

 

En ce tricentenaire de Rousseau, les rêveries de démocratie directe à la suisse ne changeront rien aux faits, qui sont têtus, et ne feraient que nier le réel. C'est la Démocratie gaspilleuse du travail des Français et génératrice d'assistanat et d'étatisme surdimensionnés, qui est la première responsable de l'ampleur de la crise en France. C'est elle qu'il faut remplacer! Aucune VIème République utopique ne fera du Régime un sage gardien de l'épargne populaire! Gardons-nous des illusions démagogiques: il faudra bien payer un jour les 1.600.000.000 d' "euro" de dettes de la Démocratie. Même si le rétablissement du franc et des dévaluations compétitives pourront peut-être en atténuer la douleur, il n'en reste pas moins qu'il faudra imposer aux Français un effort considérable. Jusqu'ici, aucun parti ou politicien républicain ne s'y est risqué: c'est dire qu'un changement en profondeur est vital pour la France. Quel Arbitre l'opèrera?

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

 

 

Couple moderne 

Politique-fiction:

Les bobos prendront-ils le Pouvoir?

Encore faudrait-il qu'ils aient

une "conscience politique".

Seule, l'Action française, école de pensée

à qui cent ans de pratique donnent raison, 

peut encore la leur apporter. 

(Photo D.R.) 

 
 
"L’Islande et le refus de l’austérité
 
"Face à la crise économique, alors que l’Union européenne a choisi la voie de l’austérité et a décidé de sauver les banques, l’Islande a au contraire procédé à la nationalisation des institutions financières et a rejeté les politiques de restrictions budgétaires. Avec un taux de croissance de 2,7% en 2012, même le Fonds monétaire international (FMI) salue le redressement économique du pays.

 

"Lorsqu’en septembre 2008, la crise économique et financière a touché l’Islande, petit archipel du Nord de l’Europe peuplé de 320 000 habitants, l’impact a été désastreux, comme sur le reste du continent. La spéculation financière a conduit les trois principales banques à la faillite, dont les actifs représentaient une somme dix fois supérieure au PIB de la nation, avec une perte nette de 85 milliards de dollars. Le taux de chômage a été multiplié par 9 entre 2008 et 2010, alors que le pays jouissait auparavant du plein emploi. La dette de l’Islande représentait 900% du PIB et la monnaie nationale avait été dévaluée de 80% par rapport à l’euro. Le pays s’est retrouvé plongé dans une profonde récession, avec un recul du PIB de 11% en deux ans [1].

 

"Face à la crise

 

"En 2009, lorsque le gouvernement a voulu appliquer les mesures d’austérité exigées par le FMI, en échange d’une aide financière de 2,1 milliards d’euros, une forte mobilisation populaire l’a contraint à la démission. Lors des élections anticipées, la gauche a remporté la majorité absolue au Parlement [2].

 

"Le nouveau pouvoir a néanmoins fait adopter la loi Icesave – du nom de la banque en ligne privée qui a fait faillite et dont les épargnants étaient en majorité hollandais et britanniques – afin de rembourser les clients étrangers. Cette législation contraignait l’ensemble des Islandais à rembourser une dette de 3,5 milliards d’euros (40% du PIB) – 9000 euros par habitant – sur 15 ans à un taux de 5%. Face aux nouvelles protestations populaires, le Président a refusé de ratifier le texte parlementaire et l’a soumis à référendum. En mars 2010, 93% des Islandais ont rejeté la loi sur le remboursement des pertes causées par Icesave. Soumise une nouvelle fois à référendum en avril 2011, elle a de nouveau été massivement rejetée à 63% [3].

 

"Une nouvelle Constitution, rédigée par une Assemblée constituante de 25 citoyens élus au suffrage universel parmi 522 candidats et composée de 9 chapitres et de 114 articles, a été adoptée en 2011. Celle-ci prévoit un droit à l’information, avec un accès public pour les documents officiels (Article 15), la création d’un Comité de contrôle de la responsabilité du gouvernement (Article 63), un droit à la consultation directe (Article 65) – 10% des électeurs peuvent demander un référendum sur des lois votées par le Parlement –, ainsi que la nomination du Premier Ministre par le Parlement [4].

 

"Ainsi, contrairement aux autres nations de l’Union européenne dans la même situation, qui ont appliqué à la lettre les recommandations du FMI exigeant l’application de mesures d’une austérité sévèr – comme en Grèce, en Irlande, en Italie ou en Espagne –, l’Islande a choisi une voie alternative. Lorsqu’en 2008, les trois principales banques du pays, Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing se sont effondrées, l’Etat islandais a refusé d’y injecter des fonds publics, comme dans le reste de l’Europe. Il a au contraire procédé à leur nationalisation [5].

 

"De la même manière, les banques privées ont été contraintes d’annuler toutes les créances à taux variable dépassant 110% de la valeur des biens immobiliers, évitant ainsi une crise de subprime comme celle des Etats-Unis. Par ailleurs, la Cour Suprême a déclaré illégaux tous les prêts indexés sur des devises étrangères qui ont été octroyés à des particuliers, obligeant ainsi les banques à renoncer à ces créances, au bénéfice de la population [6].

 

"Quant aux responsables du désastre – les banquiers spéculateurs qui ont provoqué l’effondrement du système financier islandais –, ils n’ont pas bénéficié de la mansuétude en vogue à leur égard dans le reste de l’Europe où ils ont été systématiquement absous. En Islande, ils ont été poursuivis par la justice et mis en prison, par Olafur Thor Hauksson, Procureur spécial nommé par le Parlement. Même le Premier Ministre Geir Haarde, accusé de négligence dans la gestion de la crise, n’a pu éviter un procès [7].

 

"Une alternative à l’austérité

 

"Les résultats de la politique économique et sociale islandaise ont été spectaculaires. Alors que l’Union européenne se trouve en pleine récession, l’Islande a bénéficié d’un taux de croissance de 2,1% en 2011 et prévoit un taux de 2,7% pour 2012, et un taux de chômage oscillant autour de 6% [8]. Le pays s’est même offert le luxe de procéder au remboursement anticipé de ses dettes auprès du FMI [9].

 

"Le président islandais Olafur Grímsson a expliqué ce miracle économique : «  La différence est qu’en Islande, nous avons laissé les banques faire faillite. C’était des institutions privées. Nous n’y avons pas injecté de l’argent pour les maintenir à flot. L’Etat n’a pas à assumer cette responsabilité  » [10].

 

"Contre toute attente, le FMI a salué la politique du gouvernement islandais – qui a appliqué des mesures aux antipodes de celles qu’il préconise –, une politique qui a permis de préserver « le précieux modèle nordique de protection sociale ». En effet, l’Islande dispose d’un indice de développement humain assez élevé. « Le FMI déclare que le plan de sauvetage à la manière Islandaise fournit des leçons pour les temps de crise ». L’institution ajoute que « le fait que l’Islande soit parvenue à préserver le bien être social des ménages et obtenir une consolidation fiscale de grande ampleur est l’une des plus grandes réussites du programme et du gouvernement islandais ». Le FMI a néanmoins omis de préciser que ces résultats ont été possibles uniquement parce que l’Islande a rejeté sa thérapie de choc néolibérale et a mis en place un plan de relance alternatif et efficace [11].

 

"Le cas de l’Islande démontre qu’il existe une alternative crédible aux politiques d’austérité appliquées à travers l’Europe. Celles-ci, en plus d’être économiquement inefficaces, sont politiquement coûteuses et socialement insoutenables. En choisissant de placer l’intérêt général au-dessus de celui des marchés, l’Islande montre la voie au reste du continent pour sortir de l’impasse."

 

Salim Lamrani

Source : Opera Mundi
Article original en portugais : http://operamundi.uol.com.br/conteu...

[1] Paul M. Poulsen, « Comment l’Islande, naguère au bord du gouffre, a pu se rétablir », Fond monétaire international, 26 octobre 2011. Site consulté le 11 septembre 2012.

 

[2] Marie-Joëlle Gros, « Islande : la reprise a une sale dette », Libération, 15 avril 2012.

 

[3] Comité d’annulation de la dette du Tiers-monde, « Quand l’Islande réinvente la démocratie », 4 décembre 2010.

 

[4] Constitution de l’Islande, 29 juillet 2011. Site consulté le 11 septembre 2012.

 

[5] Antoine Grenapin, « Comment l’Islande est sortie de l’enfer », Le Point, 27 février 2012.

 

[6] Marie-Joëlle Gros, « Islande : la reprise a une sale dette », op. cit.

 

[7] Caroline Bruneau, « Crise islandaise : l’ex-premier ministre n’est pas sanctionné », 13 mai 2012.

 

[8] Ambrose Evans-Pritchard, « Iceland Wins in the End », The Daily Telegraph, 28 novembre 2011.

 

[9] Le Figaro, « L’Islande a déjà remboursé le FMI », 16 mars 2012.

 

[10] Ambrose Evans-Pritchard, « Iceland Offers Risky Temptation for Ireland as Recession Ends », The Daily Telegraph, 8 décembre 2010.

 

[11] Omar R. Valdimarsson, « IMF Says Bailout Iceland-Style Hold Lessons in Crisis Times », Business Week, 13 août 2012.

 

Source: « L’Islande et le refus de l’austérité  », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 18 octobre 2012, www.voltairenet.org/article176291.html

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique économique et agricole
24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 09:00

En guise de cadeau de Noël, nous sommes heureux d'offrir à nos fidèles lecteurs le texte qu'on lira ci-dessous, avec un vif intérêt. Il s'agit d'un récent billet sur la "repentance", dont on nous rebat les oreilles, de Mgr le Comte de Paris, Duc de France, Chef de la Maison de France, paru sur Son site officiel (www.maisonroyaledefrance.fr). Avec le ton d'un soldat qui sait de quoi il parle, et une grande et sereine hauteur de vues, le Prince remet en perspective une page tragique de notre histoire contemporaine, un passé qui ne passe pas, la fin de l'Algérie française avec son cortège d'horreurs et de déchirements. Qui, mieux que Lui, pourrait déterminer de nouveaux liens, fructueux et justes, entre l'Algérie, que Ses Aïeux conquirent à la France et que Sa Famille et Lui-même défendirent jusqu'au bout les armes à la main, et notre pauvre Pays? L'autorité de Sa voix en matière mémorielle, la lucidité et la fermeté de Sa haute intelligence, le bienfait de Sa médiation ne font aucun doute. Héritier des quarante Rois qui, en mille ans, firent la France, Lui seul pourrait panser les plaies vives de la Nation dans l'honneur et le respect mutuel.

 

A.F.-Grand Sud-Ouest

 

Armes France Restau

 

Quelle Repentance ? Au XVIII° Siècle, Alger comme Tunis étaient des repaires de brigands qui, à l'instar de la Somalie actuelle, pillaient, rançonnaient et emmenaient en esclavage les habitants de la côte nord de la Méditerranée. Pour mettre fin à la traite des blancs, la France entreprit, dés 1830, la conquête en Afrique du Nord de ce qui n'était pas encore l'Algérie. Mon arrière grand Oncle, le Duc d'Aumale, s'empara de la Smala de l'Émir Abd-El-Kader qui se rendit peu de temps après. Prisonnier au château d'Amboise, il fut traité avec tous les honneurs dus à son rang et plusieurs de ses compagnons, morts de vieillesse ou de langueur, y sont enterrés. La Fondation Saint Louis a érigé depuis quelques années, dans les jardins du château, un cimetière musulman, selon les règles islamiques. Leurs descendants viennent y prier régulièrement. Comme tant de Français du contingent ou rappelés, j'ai participé à la guerre en Algérie, elle se camouflait sous le vocable de pacification. J'y étais volontaire, puis officier d'Active. Tous nous y accomplissions notre devoir envers la France.

 

Comte de Clermont en Algérie

Le Comte de Paris, alors jeune Comte de Clermont,

en Algérie (Photo D.R.)

 

C'est au nom de mon frère François et de tous mes frères d'Armes morts pour la France que je prends la plume aujourd'hui.

C'est au nom des Harkis qui ont servi la France et furent massacrés de façon ignominieuse après les accords d'Evian.

C'est au nom des Pieds-Noirs qui ont construit des écoles, des routes, des hôpitaux et qui ont rendu la richesse à cette terre.

C'est au nom de tous ceux, quel que soit leur camp, qui y reposent éternellement, que la France n'a pas à rougir, ni à avoir honte de son passé, encore moins à demander pardon.

Pour qu'il y ait pardon, il faut que celui qui pardonne soit irréprochable. Or dans toute guerre, les tueries et les atrocités sont toujours partagées, ce n'est pas beau mais c'est ainsi car la guerre est détestable. Nous sommes actuellement dans une autre ère. J'espère que la raison y prévaudra contre tout intégrisme politique ou religieux. "Mare Nostrum" doit pouvoir devenir le trait d'union entre le Nord et le Sud afin que les plaies puissent être refermées. C'est dans le respect des âmes mortes, celles de ces valeureux combattants des deux bords que l'on peut offrir cette prière: Écartez de notre pensée le faux repentir, source d'aigreur. Écartez l'acte humiliant et inopérant des "bourgeois de Calais". Afin que nos deux peuples puissent vivre dans une harmonie nécessaire à une amitié naissante.

 

Signature du Comte de Paris, Duc de France 

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Vie et actes de la Maison de France
22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 09:00

 

On lira ci-dessous l'interviouve, réalisée récemment par Jeune Afrique, d'un médecin étranger, spécialisé dans l'activisme "humanitaire". M. Brauman parle d'or, mais il aurait pu le faire quand il était président de "Médecins sans frontières"!  

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

 

Syrie 2012

 

Le bodycount (décompte des victimes)

depuis le début des évènements:

tout simplement effrayant

 

 

  "Figure de l'action humanitaire, Rony Brauman a notamment dirigé Médecins sans frontières France, où il est toujours actif. Né à Jérusalem en 1950, il revendique sa citoyenneté israélienne mais dit ne pas en avoir la nationalité. L'État hébreu dissocie en effet les deux notions, la seconde établissant des distinctions communautaires. « Je ne suis pas retourné en Israël depuis que le gouvernement m'oblige à y entrer avec un passeport israélien, dit-il. Avec un tel document, je ne peux pas aller dans les territoires occupés. Et je refuse de me rendre en Israël si je ne peux pas me rendre dans les Territoires. » Auteur de plusieurs essais, il s'est distingué par ses mises en garde sur les dangers du devoir d'ingérence. Une position qui l'a entraîné dans un véritable duel d'intellectuels avec le philosophe français Bernard-Henri Lévy sur la question libyenne en 2011.

 

"Jeune Afrique : Comment réagissez-vous à l'octroi à la Palestine du statut d'État observateur à l'ONU ?


"Rony Brauman : C'est une bonne nouvelle. Cela mettra les Israéliens face à leur statut d'occupant d'un pays reconnu et non plus de « territoires disputés », comme ils aiment à le dire. Cela permettra aux Palestiniens de sortir du face-à-face stérile dans lequel ils sont enfermés et de faire valoir leurs revendications à l'ONU, où ils comptent de nombreux soutiens. Il faut manifestement cesser de compter sur Washington, clairement du côté israélien, pour jouer l'arbitre. La reconnaissance de la Palestine, bien qu'incomplète, va dans ce sens.

 

 

"J.A. - Le cessez-le-feu à Gaza conclu entre le Hamas et Israël, c'est l'échec de la politique de négociation pacifique ?


"R.B. - C'est en effet un échec pour la politique du Fatah et de l'Autorité palestinienne (AP), qui ont renoncé à la lutte armée et n'ont obtenu en échange que l'expansion continue des colonies. La politique israélienne a toujours été de marginaliser les nationalistes progressistes pour chercher un face-à-face avec les islamistes. Par des moyens militaires, politiques, économiques, les Israéliens ont littéralement piétiné l'AP afin d'ancrer l'idée qu'ils n'avaient pas de partenaire de paix. C'est l'un de leurs grands slogans : nous voulons la paix, mais il faut être deux pour cela. Tel-Aviv a pour stratégie de décréter quels sont ses interlocuteurs légitimes. Considérant d'un côté le Hamas comme une organisation terroriste, de l'autre l'AP comme un fantôme sans légitimité, il les invalide tous les deux et ferme la porte aux négociations.

 

 

"J.A. - L'Occident considère aussi le Hamas comme un mouvement terroriste...


"R.B. - C'est insensé, même si je ne crois pas à une issue militaire au conflit : l'intifada a été un désastre et de très nombreux Palestiniens le reconnaissent. Cela étant, une population occupée a le droit de se défendre. La légitime défense est une notion indiscutable, inscrite dans tous les textes, présente dans toutes les têtes et à laquelle on ne peut s'opposer. Utiliser la violence contre les Israéliens est une erreur politique et stratégique - compte tenu du rapport des forces complètement déséquilibré en faveur d'Israël et de ses conséquences humaines terribles -, mais considérer le Hamas comme terroriste parce qu'il se défend en est une autre. D'autant qu'il a clairement indiqué à plusieurs reprises qu'il acceptait l'existence d'Israël dans les frontières de 1967. Le Hamas doit être l'un des interlocuteurs des Israéliens.

 

 

"J.A. - Que reste-t-il du camp de la paix en Israël ?

 

"R.B. - Il y a toujours un camp de la paix composé de gens plus modérés que ceux au pouvoir. Ils bénéficient d'un soutien mesuré. Le Meretz, qui prône la solution des deux États séparés, n'a recueilli que 2,5 % des sièges aux législatives de 2009. Il y a aussi à l'extrême gauche ceux qui proposent la création d'une confédération israélo-palestinienne : la solution de l'État unique, binational. Spontanément, je suis porté vers cette forme de confédération, qui officialiserait un état de fait, avec bien sûr une égalité des droits civiques, politiques, sociaux pour l'ensemble de la population. Hélas, l'heure globale est aux rétrécissements identitaires. De facto, c'est un État binational qui se construit, mais sous les pires auspices avec la mise en place d'une situation d'apartheid.

 

 

"J.A. - Peut-on espérer des progrès du second mandat d'Obama ?


"R.B. - Rien n'a été fait pendant le premier... Espérer, on peut toujours le faire et on y est un peu forcé, les Américains étant les seuls à avoir une influence sur les Israéliens. Hélas, en dépit de l'antipathie à peine cachée d'Obama pour Netanyahou, le soutien à l'État hébreu n'a jamais été aussi fort et conforte le Premier ministre ­israélien dans son intransigeance. Et l'opinion internationale est tellement braquée contre Israël que les États-Unis restent ses seuls amis et protecteurs. Il est très imprudent pour Israël de faire reposer son existence et sa sécurité sur un unique allié, alors que beaucoup de signes montrent que même aux États-Unis la solidité de cette alliance est en train de s'effriter, y compris parmi les Juifs américains, de plus en plus éloignés de cet État violent et sectaire.

 

 

"J.A. - Quelle est votre position sur le conflit syrien ?

 

"R.B. - Mon point de vue recouvre deux aspects différents. Je regrette tout d'abord de voir que la majorité de l'opposition, après avoir longtemps joué la carte de la mobilisation populaire et de la légitime défense, a abandonné cette stratégie pour faire le choix de la guerre ouverte. La lutte armée sélectionne les plus violents, favorise les plus radicaux et effraie un certain nombre de gens, qui finissent par se réfugier dans l'attentisme. Ma sympathie va à ces opposants qui rejettent dans un même mouvement la dictature et la lutte armée, et qui ne sont, hélas, pas du tout considérés par nos médias et nos politiques. L'autre point important, c'est l'exigence du départ immédiat de Bachar al-Assad posée par les Occidentaux. Établir un préalable qui ne sera jamais accepté, c'est signer pour la guerre. L'important pour moi, c'est que le cours de la politique reprenne, avec ou sans Bachar. Que ce tyran soit à terme expulsé de ses fonctions, je ne pourrais qu'en être satisfait avec tous les gens qui espèrent une solution démocratique en Syrie.

 

 

"J.A. - La position d'Israël sur le nucléaire iranien est-elle légitime ?

 

"R.B. - Israël, qui a enclenché la spirale de la nucléarisation au Proche-Orient, avec d'ailleurs l'aide de la France, est le dernier pays fondé à défendre une telle position. L'Iran a été attaqué par les Britanniques, a subi un coup d'État fomenté par la CIA en 1953, a été agressé par une coalition américano-française par Irakiens interposés, mais l'Iran n'a fait la guerre à personne. Je n'ai aucune sympathie pour le régime des mollahs et tout mon soutien va aux opposants de la révolution verte, mais, même parmi ces derniers, un grand nombre soutient le droit de l'Iran à se doter du nucléaire et à sanctuariser son territoire, de façon à se prémunir contre une attaque. Comme avec l'Irak en 2003, on a fait de l'Iran le problème. Et la solution, c'est de l'attaquer. Quand on voit le monde comme un ensemble de clous, on n'a pas d'autres outils en tête que le marteau et la tenaille, mais en politique cela doit être l'exception, et le contraire doit être la règle. On ne parachute pas la démocratie, on ne l'impose pas à coups de bombes.

 

 

"J.A. - Vous avez détonné dans le paysage médiatique en dénonçant l'intervention en Libye...


"R.B. - L'aventure libyenne est elle-même partie d'une manipulation médiatique caractérisée. Ce qui a décidé Sarkozy et Obama a été le mitraillage aérien des manifestants de Tripoli le 21 février, une fausse information diffusée par Al-Jazira sur la base d'un simple témoignage téléphonique. Or il n'y a pas eu de manifestations à Tripoli et encore moins d'avion mitraillant la foule. Aucun des médias dominants n'a daigné faire la moindre vérification. La première page du récit de Bernard-Henri Lévy La Guerre sans l'aimer débute là-dessus : alors au Caire pour soutenir le Printemps arabe, il est sur le point de rentrer en France quand il voit sur les écrans de l'aéroport les avions attaquer en piqué la foule. Il prend soin de préciser que l'importance d'un événement c'est son commencement. À raison : ce commencement-là n'a pas eu lieu, c'était un énorme montage propagandiste, et qui donnait le ton de la suite. Autre manipulation : Benghazi, d'où la rébellion est partie, n'était pas sous le coup d'une menace d'anéantissement. Qui a vu les colonnes de chars dont on a tant parlé ? Personne. La ville rebelle était alors tout à fait en position de construire un rapport de force. Par la suite, le Conseil national de transition (CNT) aurait pu en appeler à divers médiateurs qui se proposaient, comme le Niger, le Sénégal et la Turquie. Mais tout a été fait pour que l'option de la guerre soit le premier recours. Cette guerre a été décidée dès les premiers jours du soulèvement de Benghazi, puis on a fabriqué ses justifications (massacres, viols) sans que personne ne se donne la peine de les vérifier.

 

 

"J.A. - Qu'est-ce qui a motivé cette guerre ?

 

"R.B. - Sarkozy ne pouvait qu'être furieux d'avoir été berné par Kaddafi : tous les contrats Rafale, centrale EPR, grand partenariat stratégique franco-libyen sur l'Afrique n'étaient qu'une tromperie.

 

"Il y a tout d'abord le sentiment, assez justifié, qu'a eu le président français Nicolas Sarkozy d'avoir été berné par Kaddafi : tous les contrats Rafale, centrale EPR, grand partenariat stratégique franco-libyen sur l'Afrique n'étaient qu'une tromperie. Sarkozy ne pouvait qu'en être furieux. La deuxième raison, c'est sa session de rattrapage par rapport au Printemps arabe. Je ne partageais d'ailleurs pas toutes les accusations adressées au gouvernement d'alors d'avoir ignoré l'arrivée du Printemps arabe. J'ai vu dans ces reproches de l'intelligence rétrospec­tive, toujours facile, et une ruse de la pensée impériale. Ce n'est en effet pas à la France ni à l'Occident d'ouvrir les portes de l'État de droit aux peuples. C'est aux Arabes qu'il revenait de se libérer, le rôle des pays démocratiques étant de manifester leur soutien à ces mouvements. Troisième raison : s'engager dans une guerre très probablement victorieuse, pour une cause qui est presque indiscutable - mettre un terme aux massacres commis par le tyran le plus isolé de la zone -, c'était se garantir un succès d'estime et une entrée dans l'Histoire dont rêve tout chef d'État.

 

 

"J.A. - Êtes-vous également peu favorable à une intervention française aux côtés de troupes africaines dans le Nord-Mali ?


"R.B. - On peut tout à fait apporter une aide à un État souverain qui la demande : ce n'est pas mal en soi. Mais si l'aide que demandent les Maliens n'est pas fournie, c'est qu'il y a une situation de putsch. Une règle américaine, qui n'est pas la plus mauvaise, interdit en principe d'aider une armée putschiste. Et, au-delà du putsch, il faut se demander qui tient les rênes dans ce pays. Le Mali est actuellement un État en situation de dissolution, et, en l'absence d'un pôle politique fiable, toute entreprise militaire est vouée à l'échec. Autant sur la Syrie et surtout sur la Libye je me suis senti isolé, autant ce que je pense sur le Mali rejoint ce que disent la plupart des experts politiques, économiques et militaires : il faut redonner un peu de couleurs et de substance à l'État malien, ce qui ne se fera pas du jour au lendemain. Reprendre Tombouctou, Gao ou Kidal ne devrait pas être compliqué, mais c'est le fameux jour d'après qui pose un problème ; s'il n'y a pas un État, un ensemble intégrateur, ce jour-là sera celui d'une catastrophe."

 

Propos recueillis

par Laurent de Saint Périer

 

 

Bio express

 

o 19 juin 1950 naissance à Jérusalem

o 1975 doctorat en médecine tropicale, santé publique et épidémiologie

o 1978 rejoint Médecins sans frontières (MSF)

o 1982-1994 président de MSF France

o 1994-1997 professeur associé à Sciences-Po Paris

o 1997 Prix de la Fondation Henry Dunant

 

Source: www.jeuneafrique.com, 12 décembre 2012.

 

 

 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique étrangère
17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 09:00

On lira ci-après l'article paru dans un blogue citoyen sous le titre "Pourquoi Philippe Sarde veut la peau des coptes de Colombes". Il décrit par le menu le cas exemplaire d'un élu ordinaire et même banal de la Région parisienne. Qu'il soit socialiste ne fait d'ailleurs rien à l'affaire. Ce genre de petit potentat, vaguement imbu de doctrines maçonniques et fort du suffrage universel, persécute ceux de ses concitoyens qui ont des convictions religieuses, en particulier les plus faibles, les chrétiens du Proche-Orient réfugiés en France, qu'ils considèrent à bon droit comme leur seconde Patrie. Hélas, c'est méconnaître qu'il y a deux France: celle de nos Rois et de nos saints, et celle de la Révolution. Les politiciens indignes et profiteurs de la deuxième nuisent au bon renom du Pays comme à la Justice qu'ils prétendent incarner. On saisit là à sa source l'abjection du régime démocratique. On ne parviendra à un juste équilibre en matière religieuse que sous la Monarchie très-chrétienne du Comte de Paris, Duc de France, fils de Saint-Louis.

 

A.F. Pau & Pyrénées

 Laïcards

La France vue par les laïcards:

une forteresse progressiste

minée de l'intérieur

par le prosélytisme chrétien!

Hélas! si seulement c'était vrai... 

 

 

"Oui vous avez bien lu, et pourtant nous sommes bien en France ! Si, je vous assure, vous n’êtes pas au Moyen-Orient, où la liberté de culte est « encadrée ». Non, absolument pas, non, vous êtes bien en France, pays des Droits de l’Homme et de la Liberté. Pays aux origines chrétiennes au demeurant… Et pourtant.

"Attendez que je vous raconte un peu une petite histoire.

"Il était une fois une communauté chrétienne, la plus importante située en pays arabe, la plus ancienne aussi après les chrétiens de Palestine, qui, après plus de 1500 ans de persécutions dans son pays d’origine, a en partie fui vers des pays réputés plus favorables. C’est donc naturellement qu’une partie de cette communauté persécutée depuis des siècles a émigré en France. Après tout, dans ce pays réputé si tolérant, il y avait tellement d’Antoine, de Paul, de Georges, de Pacôme, d’Athanase, de Maurice ou de Cyrille, tous des patronymes de saints que l’Église Copte a donné à la chrétienté, qu’ils ne pouvaient qu’être bien accueillis. Mais pas à Colombes, petite bourgade peuplée d’irréductibles socialistes qui résistent encore et toujours aux valeurs de la République.

"Les Coptes, une fois dans leur pays d’accueil, se sont pour la plupart bien intégrés puisqu’une grande partie des personnes de cette communauté sont des citoyens exemplaires, investis dans la vie publique et dans les associations caritatives. Ils se réunirent donc pour acheter un ancien garage et le transformer en paroisse dans notre belle ville de Colombes. A l’époque, l’ancien maire, sans aider particulièrement la communauté, ne s’opposa en rien au projet ; au contraire, elle le vit avec bienveillance. En même temps, comment en être autrement, devant une communauté meurtrie jusque dans sa chair par plus de 1500 ans de persécutions violentes commencées dès l’antiquité romaine.

"La paroisse grandit à une vitesse incroyable, aidée par une ferveur oubliée de nos contrées. Animés d’amour et de compassion, plus de 1200 coptes assistent chaque année à la messe de minuit à Noël ou à la veillée de Pâques. Alors, évidemment, cela pose des problèmes de stationnement. C’est sûr qu’une paroisse vide aurait été plus paisible, mais bon. Devant ces difficultés, la paroisse a plusieurs fois sollicité le maire pour régler les problèmes de stationnement. Le terrain municipal situé entre la paroisse et l’école, vide et en friche depuis des années, pourrait servir de parking les dimanches et jours de fête ? Et bien non, l’idée ne plaît pas au maire. Colombes est riche (de vos impôts parmi les plus élevés du 92) et le prix de la location, en sus des frais d’entretien, que les paroissiens se proposaient de prendre en charge ne l’intéressent pas. Et puis, pourquoi rendre service à un électorat qu’il méprise et qui représente à peine 1% du corps électoral de la ville ?

"Finalement, après de longues et difficiles tractations, le maire autorise les paroissiens à se garer… 500m après la paroisse dans un parking dont la sécurité n’est pas le premier avantage. Peu importe, les paroissiens jouent le jeu et les problèmes de stationnement sont réduits de deux tiers. Il faut dire que les instructions du maire visant à verbaliser avec une « tolérance zéro » les coptes qui viennent prier a aidé. Et tant pis si la voiture est cassée, rayée ou volée. La municipalité n’est pas responsable de la sécurité des voitures stationnant sur le parking municipal. Étonnant !

"Finalement, le pavillon voisin de la paroisse est à vendre. Mais pas à n’importe qui. Les propriétaires, reconnaissant la ferveur et l’amour qui se dégagent de cette communauté si simple, vendent à prix préférentiel à la paroisse qui souhaite transformer le terrain en parking. Pour ce projet, l’ensemble des paroissiens vont se cotiser. Les plus anciens donneront une partie non négligeable de leur retraite pendant des mois ; les plus jeunes casseront leur tirelire pour permettre à la paroisse de grandir un peu plus. Tous le font avec le sourire, en France, il est inutile de se battre contre les administrations, les politiques et les religieux pour ouvrir une petite église et prier. Une libération psychologique en somme.

"Mais là, patatras, coup de tonnerre. Le maire décide de bloquer la vente. Les services de la mairie informent que le maire veut préempter. Préen-quoi ? Préempter, c’est se porter acquéreur du pavillon à la place des paroissiens. C’est possible ? En théorie oui, mais là, ce n’était pas possible. Pourquoi ? Si toute la ville est placée en zone de préemption, la préemption ne peut se faire que dans le cadre d’un projet d’équipement public précis. Problème, il n’y a aucun projet voté dans la rue qui pourrait concerner ce terrain. Mais ce n’est pas grave ; après tout,en bon politique, le maire est habitué à manier les mensonges en tous genres ; il fait donc voter au conseil municipal de septembre une résolution lui permettant de préempter le bien.

"Et quand un élu d’opposition lui demande la motivation de cet acte agressif envers une communauté paisible vivant des moments difficiles en Égypte et qui est encore en deuil suite à la mort du Pape d’Alexandrie, que répond le maire ? Pas qu’il s’agit d’un projet d' équipement public bidon comme on aurait pu s’y attendre pour tenter de rester un minimum dans la légalité. Non. Il avoue son crime : les habitants (lesquels?) ne veulent pas de la paroisse dans le coin et la paroisse génère trop de problèmes de stationnement le dimanche. Raison tout à fait illégale (vérifiez ici <
http://vosdroits.service-public.fr/F16.xhtml> ) et surtout tout à fait hypocrite. Pourquoi empêcher la création d’un parking s’il y a des problèmes de stationnement ?

"Alors oui, vous pouvez le voir, le maire se croit au Far-West ; il dégaine plus vite que son ombre qui elle-même a honte d’être contrainte de le suivre. Ces agissements sont dignes de la dictature Moubarak, quoique je pense que cet ancien dictateur aurait pu être plus clément que lui envers les coptes. Il méconnaît complètement les libertés et les valeurs fondamentales de la République : le droit à la propriété, la liberté de culte, la fraternité. Et de plus, il monte les habitants les uns contre les autres en érigeant en première ligne les habitants du quartier qui réclameraient (conditionnel, il est dur de croire un maire aussi malhonnête) le départ des chrétiens coptes du quartier.

"Et pendant ce temps, au même conseil municipal, le maire de Colombes nommait son épouse maire-adjoint, doublant par la même occasion les revenus familiaux, ce qui va lui permettre d’aller encore plus souvent en Égypte faire de la plongée à Charm-el-Cheikh, où il a ses habitudes : sourire aux coptes sur place pour mieux les « flinguer » par derrière dans sa ville. Qui a dit hypocrite ?"

Source : Samuel Metias <http://samuel.metias.com/?p=486>
<http://www.christianophobie.fr/wp-content/uploads/2012/10/508037c38f433.png>


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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Politique religieuse
15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 09:00

Armes France-Restau

 

On apprend que S.A.R. Monseigneur le Comte de Paris, Duc de France, a été invité, le 3 décembre dernier, dans une école privée, pour donner à des enfants de dix ans un cours sur la Révolution dite française de 1789. En s'adressant à la jeunesse de France, le Prince montre que la solution de nos problèmes de tous ordres n'est pas pour aujourd'hui, contrairement à ce que font gober aux gogos les charlatans de la politique qui crient "le changement, c'est maintenant!"... et même ceux de la Monarchie, qui envoient sans utilité au casse-pipe des jeunes inexpérimentés en criant "demain, le roi!"

 

Fort de sa connaissance de la France éternelle, le Chef de la Maison de France a parlé des crises successives et des blocages de la Société d'Ancien Régime qui ont amené l'explosion de stuctures figées, et finalement abouti à la révolte puis à la révolution.

 

Comte_de_Paris_-_jsse.jpg 

Le Comte de Paris, Duc de France, Chef de la Maison de France,

s'adresssant à l'avenir de la Nation. (Photo D.R.)

 

En conclusion de ce geste politique riche d'espérance, le Prince a fait un parallèle entre 1789 et notre monde: crises économique, financière, budgétaire, des valeurs et sociale, et blocage de la Société par les élites et les privilégiés au Pouvoir et leurs coûteux parasites.  Notons que c'est toute la distinction entre pays légal et pays réel que le Prince reprend là.

 

Pour le Comte de Paris, tout corps social, tout corps vivant est dans la nécessité d'évoluer de façon cohérente et de manière ordonnée, tout en préservant et en respectant l'identité de chacun, ainsi que celle du Pays qui les résume. Maurras n'a jamais dit autre chose.

 

Vive le Roi! à bas la Démocratie!

 

Source: http://www.maisonroyaledefrance.fr/actualites_fr.html#actu102 

 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Vie et actes de la Maison de France
13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 09:00

On lira ci-dessous un exceptionnel témoignage d’un couple de chrétiens syriens réfugiés en Europe, que vient de publier le site de l'association caritative "Aide à l’Église en détresse" (A.E.D.). Pour une raison qu’ils qualifient de « miraculeuse », Fadi, Myriam et Teresa [des pseudonymes choisis pour des raisons de sécurité], un couple de Syriens chrétiens et leur petite fille, ont obtenu leur visa pour l’Europe.  Ils attendent aujourd’hui la reconnaissance de leur statut de réfugiés. Anciens résidents de Bab Touma, le principal quartier chrétien de Damas qui, pour la première fois depuis le début des évènements,  a été touché par un attentat sanglant, ils évoquent douloureusement ce qu’ils viennent de quitter : un pays en guerre civile, attisée par l'Etranger, certes, mais aussi parents et amis. Ils ont été interrogés quelques heures avant l’attentat du 21 octobre <http://www.christianophobie.fr/breves/attentat-cible-contre-un-quartier-chretien-dalep>  qui a fait 13 morts et des dizaines de blessés dans leur quartier.


Syrie 2012

Le bodycount (décompte des victimes) en Syrie

depuis le début des évènements:

tout simplement effrayant

(Photo D.R.)

 

 

Comment se déroulait le quotidien avant votre départ ?

Fadi : La vie a évidemment beaucoup changé à Bab Touma. Avant, il y avait du monde dans les rues jusqu’à minuit. Aujourd’hui, vers 20 h, il n’y a plus un chat. Chacun se terre chez soi. La moitié des restaurants sont fermés, il n’y a plus d’activité. Nous avons souvent des problèmes d’alimentation de pain. Devant les boulangeries, les gens font la queue dès 6 h du matin. Une fois, nous n’avons pas eu de pain pendant trois jours.  Bab Touma est un quartier protégé par les soldats de l’armée. En revanche, les quartiers voisins sont bombardés. Dès qu’une bombe explosait, c’était toute notre maison qui tremblait.

Mais la vie civile suit son cours ?

Myriam : A  Bab Touma, une partie des écoles sont encore ouvertes, mais les parents y amènent de moins en moins les enfants. A Damas, de manière plus générale, la plupart des institutions sont maintenant fermées. Les hommes armés font pression pour que la vie civile s’arrête. A Jaraman, un quartier voisin, une de mes amies est allée inscrire sa fille à l’école, en septembre. Une voiture piégée a explosé à côté de la mère et la fille et les a tuées toutes les deux.

Fadi : Les opposants disent aux écoles de fermer. Ils veulent mettre fin à toute vie normale. L’armée dit aux gens de continuer à vivre normalement, qu’elle les protège. Les gens sont entre deux feux. Ils doivent obéir aux deux s’ils veulent  rester en vie. Ma tante était institutrice à Homs. Elle disait à ses élèves de continuer à venir. Elle militait pour que la vie continue coûte que coûte. Son mari l’a retrouvée égorgée. Sur le mur, ils avaient marqué, avec son sang, « Allah akbar ».

Les chrétiens osent-ils encore aller à la messe ?

Myriam : En Syrie, une des grandes fêtes de l’année, c’est les Rameaux. Tout le monde va à l’église, on habille les enfants en blanc. Cette année, à Bab Touma, beaucoup ne sont pas allés à la célébration. A la fin, le prêtre a dit aux fidèles de se disperser en petits groupes, silencieusement. Les groupes supérieurs à quatre étaient obligés de se séparer. Evidemment les chrétiens se sentent visés. L’année précédente, pour les rameaux, une des églises avait été taguée avec cette petite phrase : « chrétiens, c’est à votre tour ». Au début dans les manifestions de l’opposition au régime, on entendait : « Les alaouites au tombeau et les chrétiens à Beyrouth ». Maintenant, c’est plutôt « les alaouites et les chrétiens au tombeau ».

A Bab Touma, c’est donc un peu particulier. Comment cela se passe-t-il dans les autres quartiers ?

Fadi : Mon père vit à Al-Kabas, un quartier de Damas. Il faudrait un livre entier pour raconter tout ce que je sais. Dans ce quartier, vivent des alaouites, des sunnites, des kurdes, et très peu de chrétiens. Les militaires ont donné des armes aux habitants pour se défendre contre les bandes armées. Partout s’organisent des milices de quartier (à Bab Touma aussi d’ailleurs). Ce quartier, qui est donc considéré comme soutien au régime, est entouré par quatre quartiers d’opposants. Il y a des tirs toute la journée. Personne ne sort, même la journée.

Quelle est la force de l’opposition aujourd’hui ?

Fadi : Beaucoup de gens soutiennent encore Bachar Al Assad, même si tout le monde sait de quoi il est capable. Sinon il serait tombé depuis longtemps. L’opposition est devenue trop violente. Un jour, un prêtre maronite, connu pour être un opposant du régime, est passé à la télévision syrienne en demandant que les réformes s’accélèrent. Il a reçu des menaces de mort de l’opposition pour n’avoir pas été assez ferme. L’opposition est très hétéroclite, elle n’est pas unie, elle fournit même des informations contradictoires. Même pour nous il est difficile d’y voir clair. On entend dire qu’elle n’est composée que de 10 % des syriens et que les autres sont des étrangers, des mercenaires, des djihadistes. Le problème, c’est la radicalisation de l’aspect partisan. Les deux camps disent : « Tu es avec nous ou contre nous ». Ça met les chrétiens dans une position dangereuse et difficile. Chacun nous veut à ses côtés. Mais nous ne sommes avec personne. Nous sommes seulement pour la paix.

C’est ce que disent les prêtres dans leurs sermons ?

Oui, ils ne se politisent pas. Ils demandent que Dieu apporte la paix en Syrie et le calme dans les cœurs. Ils nous disent aussi de faire attention. Que les filles notamment, doivent faire attention à leur style vestimentaire, parce qu’il ne faut pas provoquer les fondamentalistes.

La peur est omniprésente ?

Myriam : La nuit en dormant, je prenais ma fille contre moi, parce que je pensais que la maison allait s’écrouler. Il faut se battre sans cesse contre la fatigue des nerfs. L’électricité se coupe en permanence, parfois jusqu’à sept heures d’affilées L’hiver dernier, ils coupaient 3 ou 4 h de suite.

Fadi : Le bruit des bombes et des avions rend fou. Mon père s’endort entre 4 h et 7 h du matin. Sinon il guette les tirs. Au début, quand nous entendions les bruits de balles, nous disions à Teresa [leur fille, ndlr] que c’était pour fêter un mariage. Donc quand elle entendait les tirs, elle dansait, pensant qu’il s’agissait d’une fête. Puis un jour elle nous a dit que cette fête commençait à lui faire peur. Et puis finalement elle a compris en entendant progressivement les discussions des adultes chez nous. Les enlèvements se sont multipliés. Très récemment, le Qatar a diminué ses aides financières. Pour se financer, l’opposition enlève donc des chrétiens, des alaouites et des druzes et demande des rançons.

Quand vous avez pu quitter la Syrie, que vous êtes-vous dit ?

Fadi : Nous avons peur pour ceux qui restent. Nos parents, notre famille, nos amis sont là-bas. Notre cœur et notre tête sont encore là bas. Bien sûr nous sommes contents d’être en Europe aujourd’hui. Un avenir est envisageable, pour nos enfants. Nous pouvons construire quelque chose. Et même si la guerre s’arrêtait en Syrie, tout est à reconstruire, tout est détruit, il n’y a plus de travail. Notre pays était un des plus sûrs au monde. Il nous reste la foi. Comme pour les chrétiens qui sont restés en Syrie. Nous n’avons rien d’autre à espérer que Dieu.
 

 

 

Source : Aide à l’Église en détresse (A.E.D.) <http://www.aed-france.org/actualite/syrie-temoignage-dune-famille-chretienne-de-damas-qui-a-fui-le-pays/>

 

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Politique religieuse
9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 09:00

Dans l'article que l'on lira ci-dessous, paru dans L'Action Française 2000 n° 2722 du 5 avril 2007, peu de temps avant sa mort, notre Directeur Pierre PUJO, nous donnait quelques pistes pour définir les différents emplois du terme, utilisé à tort et à travers, d'"identité". On y verra que la Nation française est pluricontinentale, pluriraciale, pluriculturelle et pluriconfessionnelle, si ses origines sont gréco-latines et chrétiennes. Toute autre conception est une négation du réel, qui doit servir de base à une politique authentiquement nationale. A l'heure où certains infiltrés, qui se réclament abusivement de l'A.F. et la feraient dévier vers la politique politicienne, tentent de faire une alliance alimentaire avec des partis et des groupuscules "à la droite de la Droite" parlementaire, dans l'espoir fallacieux d'exister médiatiquement, il est bon de rappeler que notre école de pensée est toujours féconde et qu'elle est distincte des allégeances serviles et des raccourcis de ces fantoches.

 

A.F.-Toulousain

 

A.F. 2000 2722 Fondements ident nat

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Etudes et documents d'Action française
6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 09:00

On lira ci-après un communiqué de Sa Béatitude Gregorios III Laham, Patriarche gréco-melchite d’Antioche, d’Alexandrie, de Jérusalem et du reste de l’Orient (article publié le 29 octobre 2012 sur le site OASIS). L'Action française, fidèle à sa tradition de défense des intérêts moraux et matériels de la France au Proche-Orient, invite ses lecteurs à le bien méditer ces profondes réflexions sur les rapports entre chrétiens et musulmans et avec la transcendance en Terre sainte.

 

A.F.-Pau & Pyrénées

 

"L’expression « Eglise » des Arabes signifie en raccourci que l’Eglise de Jésus qui vécut et qui vit en milieu arabe se trouve dans une relation profonde avec le monde arabe, avec ses douleurs et ses espoirs, ses joies et ses souffrances, ses difficultés et ses crises. C’est l’ Eglise de l’Emmanuel, une Eglise avec et une Eglise pour, avec la société arabe et dans la société arabe. Sans oublier ses racines arabes et son arabicité à travers l’histoire et la géographie, ce qui est le plus important ne se trouve pas dans l’expression l’arabicité de l’Eglise, mais dans la mission qu’elle a dans la société arabe. Et la réalité est que cette société arabe où vit l’Eglise arabe, plantée dans le sol arabe et semée dans la profondeur de son histoire et de sa géographie, la réalité est que cette société arabe est musulmane dans sa majorité. Au sein de cette société les chrétiens constituent 15 millions sur un total d’environ 260. C’est pourquoi l’Eglise des Arabes est l’Eglise de la société arabe, l’Eglise du monde arabe, comme elle est aussi l’Eglise de l’islam, l’Eglise de la société musulmane. Une Eglise qui vit dans ce monde arabe et musulman, qui interagit avec lui, qui souffre et qui jouit avec lui, qui construit et qui espère, qui croit et qui aime. Cette Eglise est vraiment l’Eglise de l’Emmanuel, l’Eglise avec et l’Eglise pour.

 

"L’Eglise de l’orient arabe, l’Eglise de l’islam se met en cela à l’école de son Maître, le Seigneur Jésus, l’Emmanuel, le Dieu amour, le Dieu de la rédemption, du salut et du don, qui définit le but de Son incarnation et de Sa naissance en ces termes : « Le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10,45). Et encore : « Moi je suis venu pour que les brebis aient la vie et l’aient en abondance » (Jn 10,10). Saint Paul ajoute : « Car le Christ n’a pas recherché ce qui lui plaisait (Rm 15,3) et encore : « Nul d’entre nous ne vit pour soi-même » (Rm 14,7). Et Jésus nous a dit : « Vous êtes la lumière du monde ! Ainsi votre lumière doit-elle briller aux yeux des hommes pour que, voyant vos bonnes œuvres, ils en rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux » (Mt 16).
 

"Ces versets sacrés représentent pour chaque chrétien une invitation précise à sortir de lui-même et de son isolement, de son monde : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père » (Gn 12,1) et de tout ce qui pourrait constituer un obstacle entre lui et l’autre, de façon à pouvoir le rencontrer pour être lui aussi Emmanuel… un homme avec et pour.

 

"Le chrétien doit se dépasser soi-même, il doit dépasser son Eglise et sa personne pour être « catholique» pour de vrai (c’est-à-dire universel). Le terme Eglise des Arabes et de l’islam exprime un des traits de l’Eglise dans le Credo : « Je crois à l’Eglise, une, universelle (catholique) », cette Eglise qui regroupe toutes les cultures, civilisations, langues, nations et ethnies.

 

"En tant que chrétiens nous avons un rapport profond avec les musulmans des pays arabes : nous partageons la chair et le sang, l’ethnie, la nationalité et les tribus, la culture, la civilisation et les coutumes.
 

"Nous sommes une Eglise qui vit quotidiennement depuis 1400 ans côte à côte avec l’islam dont elle est profondément influencée. Au long de l’histoire notre Eglise a partagé avec ses compatriotes musulmans d’importantes responsabilités nationales, sociales et même militaires. L’islam est présent dans toutes nos sociétés, nos familles, nos intérêts, nos congrès, nos études, nos prédications et nos conférences, nos analyses et nos projets. Toi, en tant que chrétien, tu ne peux pas passer à côté de ton frère musulman dans cette patrie comme si celui-ci t’était étranger et ne te concernait pas ! Tu es avec lui dans un dialogue existentiel, quotidien qui s’adresse au destin.

 

"Eglise de l’islam signifie une Eglise dont l’histoire du présent et du passé, de même que celle de la culture, est très étroitement liée à l’islam et aux musulmans. Nous connaissons tous la très grande quantité d’études sur l’islam que les chrétiens locaux ont produites, sans vouloir mentionner la masse énorme des œuvres écrites par des hommes d’études occidentaux sur l’islam. Le terme Eglise de l’islam indique donc le lien de l’Eglise avec l’islam, au niveau de l’existence, de la conscience, du destin, de la civilisation, de la spiritualité et du soin pastoral. Eglise de l’islam exprime la responsabilité particulière que nous avons envers l’islam et les musulmans.

 

"Eglise de l’islam ne signifie absolument pas la communauté de musulmans qui embrassent le christianisme et pas non plus la communauté de chrétiens qui se prodiguent pour amener les musulmans au christianisme. A mon avis et selon l’analyse que j’en fais, cette expression est très éloignée de l’idée de prosélytisme sous toutes ses formes. Cette expression est pour moi synonyme d’amour et de respect, de collaboration et de solidarité, d’optimisme, de dialogue, de convivialité, de compassion et de soutien réciproque, de travail commun dans nos pays arabes en vue de construire un monde meilleur, d’édifier la civilisation de l’amour.

 

"Il est nécessaire que ces convictions soient partagées par nous tous, fils et filles de notre Eglise patriarcale (et en somme de tous les chrétiens). Elles doivent constituer la Magna Carta de notre spiritualité, de nos enseignements dans les instituts du clergé pour la formation des prêtres, des religieux et religieuses, et de l’enseignement dans nos écoles et nos instituts, dans toutes les fondations religieuses, culturelles, sanitaires, professionnelles et sociales. Ces convictions ne sont ni une libre option, ni un choix stratégique lié aux conditions particulières d’une certaine situation politique ou sociale. Ces convictions sont un facteur essentiel pour la découverte du sens de notre vocation, de l’essence de notre mission de chrétiens gréco-catholiques ou, en général, de notre mission dans notre société arabe du Moyen-Orient.

 

"En ce qui me concerne c’est là une condition vitale et fondamentale pour limiter l’émigration chrétienne qui va en s’aggravant dans nos églises.

 

"Il nous faut partir de notre Eglise gréco-melchite pour être Eglise de l’Emmanuel dans la société humaine, ici dans nos pays arabes et dans les pays de la diaspora du monde entier. Il est dans nos vœux que notre Eglise soit et reste une Eglise sans limites, une Eglise aux horizons lointains, aux larges idées, une Eglise de l’ouverture et du progrès, une Eglise « avec » et « pour ».

 

"Comprendre vraiment ce que cela signifie que Jésus est appelé Emmanuel, comprendre le sens de l’Eglise qui est au service des hommes, de l’Eglise des Arabes et de l’islam, comprendre toutes ces expressions et les réalités qu’elles indiquent est d’une extrême importance. Car si le chrétien oriental, le chrétien arabe, égyptien, syrien, libanais, jordanien, soudanais, ne comprend pas le sens du nom de Jésus et pas non plus celui de son nom même de chrétien, s’il ne comprend pas le sens d’avoir été baptisé au nom de Jésus, et d’être appelé chrétien en relation avec Christ Jésus, s’il ne comprend pas le fait d’être héritier de ceux qui à Antioche furent appelés chrétiens pour la première fois (Ac 11,26), s’il ne comprend pas ce nom et cette réalité, s’il ne perçoit pas ce rôle et cette mission, il ne se rend pas compte qu’il ne vit pas pour lui-même, cet homme, même s’il se dit chrétien, il a déjà perdu une grande partie de la valeur du christianisme, de son baptême, de sa confirmation, des sacrements et de son appartenance ecclésiale. Il est ainsi exposé au souffle des vents, il est un émigrant en puissance.

 

"De même qu’au début de l’islam les chrétiens jouèrent leur rôle surtout en traduisant l’héritage grec en arabe, ceux-ci doivent jouer aujourd’hui un rôle culturel aux côtés de leurs frères musulmans.
 

"Mon espoir, mon désir, mon souhait, ma prière et ma supplication, c’est que les musulmans agissent avec leurs frères chrétiens. Ce que je fais en tant que Patriarche et ce que font les autres patriarches et mes confrères les évêques, les moines et les religieuses, les différentes associations pour conserver une présence chrétienne dans la région se trouve sur un des plateaux de la balance.

 

"Le soutien que donnent mes frères musulmans à ce projet, le « projet pour la présence chrétienne dans les pays arabes », se trouve sur l’autre plateau, et c’est le plus important.

 

"C’est du reste à cela que nous invitent nos frères musulmans intellectuels et éclairés."

 

* Note du traducteur : Toutes les citations bibliques présentes dans le texte sont tirées de « La Sainte Bible » de l’Ecole biblique de Jérusalem, Les Editions du Cerf, Paris 1956

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Politique religieuse
4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 09:00

« Préparez-vous à une visite physique », prévient Nicole Blaye, guide du fort, en accueillant la vingtaine de visiteurs qui ont parfois dû réserver depuis longtemps pour enfin découvrir l'étonnant fort du Portalet.

 

"Après une approche périlleuse en file indienne le long de la redoutable RN 134, on accède au fort. Commence alors une visite de près de trois heures truffée d'anecdotes, de découvertes et de surprises relatées avec talent par la guide, également animatrice à l'écomusée de Borce et conteuse de pays. Face à un auditoire de tous âges et manifestement captivé, on découvre ce monument qui se confond avec la montagne.

"Mais quelle idée d'aller poser un fort dans ce recoin de Pyrénées ? « Il existait déjà un fort un peu plus bas, le Fortou qui servait de péage au Moyen Âge (cet édifice a été en partie restauré). En 1842, Louis-Philippe déclare d'utilité publique la création du fort sous la pression des militaires qui, visionnaires, voyaient le danger venir du sud quand il viendra de l'Est ! Après trois ans de tergiversations pour savoir à qui appartient le lieu entre Etsaut, Cette-Eygun et Urdos, la première pierre est posée en 1845. Il sera achevé en 1870.

 

"Blum, Daladier, Raynaud, Mandel et Gamelin

 

"Portalet, porte étroite, s'appuie sur la montagne qui a été creusée de galeries. On a bâti sur la roche sur trois niveaux. 100 mètres de dénivelé entre le gave et le sommet, 760 mètres de galeries à monter et redescendre, nous nous essoufflons derrière notre guide toujours prolixe en anecdotes. « 400 hommes pouvaient tenir trois semaines face à une armée de 3 000 hommes », explique-t-elle. Les seuls militaires qui viendront seront une quarantaine de soldats du 18e régiment de Pau qui le quitteront dare-dare pour aller se battre beaucoup plus au nord en 1914.

 

"On monte, on descend, visitant la place d'armes, la caserne, la maison des officiers où seront aménagées les cellules, la poudrière qui disent certains, n'a jamais contenu de poudre, le fortin, la guérite, les cuisines, un énorme four à pain caché dans la roche : on finit par ne plus trop savoir où l'on est.

 

"En 1925, une colonie de vacances de Bordeaux s'y installe jusqu'en 1939. « C'était bon pour le raffermissement du corps et de l'esprit », sourit notre guide. Car l'endroit est rude. À tel point que le maréchal Pétain y envoie ses ennemis accusés d'avoir causé la perte de la France. Blum, Daladier, Raynaud, Mandel et le général Gamelin goûteront, de quelques semaines à un an pour Georges Mandel, le confort des cellules du Portalet. Leurs familles et avocats logeaient à l'Hôtel des Voyageurs d'Urdos et les prisonniers pouvaient les rencontrer une heure par jour sur l'une des terrasses du fort. Les plus anciens se souviennent de Babar, un Sénégalais de fort gabarit, au service de Georges Mandel, qui impressionna fort dans la haute vallée. Le même Mandel, frileux, fit rapatrier un poêle à bois depuis Bordeaux pour réchauffer sa cellule alors qu'il préparait sa défense.

 

"Pendant l'occupation, une dizaine d'Allemands garderont le fort qui sera libéré par deux instituteurs aidés des Espagnols et du Corps franc-Pommiès. « Si j'avais connu ces lieux, je n'y aurais jamais envoyé mes pires ennemis », aurait dit Pétain quand, à son tour, il est envoyé en cellule à la Libération. Il sera l'un des derniers pensionnaires d'un fort qui n'aura guère servi. Mais avec sa restauration, il est en passe de connaître une nouvelle vie. Ce sera une autre histoire.

 

"Repères

 

"Déclassé par l'armée en 1962, le fort est racheté en 1967 par Mme Frément, une patriote qui ne voulait pas « que le fort tombe dans des mains étrangères ». Elle le paye 170 000 francs. Elle a envisagé y faire un hôtel, une maison de retra ite, mais en fait le fort restera fermé pendant 30 ans. Peu à peu, il sera pillé et squatté avant que Mme Frément ne le lâche aux enchères pour 500 000 francs. C'est la communauté de communes de la vallée d'Aspe qui le rachète. En 2005, le fort est classé aux monuments historiques ce qui va permettre le lancement de la restauration.

 

"Le fort pratique.- Le fort est ouvert aux visites tous les mercredis en période de vacances scolaires. Les visites ont lieu à 10 h 15 et 14 h 15 pour 20 personnes maximum. On peut également visiter en groupes sur réservation. L'entrée coûte 5 euros. L'écomusée se charge de visite mais les réservations se font à l'office de tourisme de la vallée au 05 59 34 57 57. Compter 2 h 30 de visite.

 

"Le fort ouvert toute l'année aux visiteurs fin 2013

 

"En 2004, les premiers travaux ont lieu pour mettre le bâtiment hors d'eau. Le classement aux monuments historiques en novembre 2005 va permettre d'engager des travaux plus ambitieux. Ils sont financés par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), la Région et le Département à hauteur d'1,4 M d'euros. Sur la tranche 2004-2010, le chemin d'accès a été refait ainsi que toutes les toitures de la poudrière et autres bâtiments avec taille des charpentes à l'ancienne et ardoises classiques. Les charpentes Burs d'Osse-en-Aspe et Larrouy de Sarrance ont fait montre d'un savoir-faire très maîtrisé. Les terrasses, la place d'armes, la caserne et la maison des officiers ont été mises hors d'eau tandis qu'un chantier d'insertion animé par Estivades d'Aspe a permis de nettoyer le fort et ses abords en début d'année.

 

"Bernard Choy qui suit de près les travaux pour le compte de la communauté de communes, présente le planning de la prochaine tranche. « 900 000 euros sont investis jusqu'en 2013. On a commencé par refaire la maçonnerie du rempart nord ainsi que le mur effondré au milieu du chemin d'accès. On va consolider le pont d'accès et le reculer un peu. En 2012, le fort sera mis hors d'eau avec la réalisation des 98 portes et fenêtres en châtaignes comme celles d'origine. Le bâtiment des officiers sera rénové avec la reconstitution d'une cellule telle qu'elle était en 1940. Enfin il y aura des travaux de maçonnerie sur la partie haute du fortin et l'aménagement du bâtiment d'entrée avec sanitaires, accueil du public, boutique, etc. René Rose, président de la communauté de communes, souhaite que le fort soit ouvert toute l'année avec trois permanents pour l'accueil et les visites à la fin 2013 ».

 

"Le casse-tête de l'accès au fort

 

"Le préfet a pris le dossier en main et il animera une réunion dès l'automne avec toutes les parties prenantes pour trouver une solution à l'accès au site. Car le sujet est chaud. Le fort a tous les atouts pour devenir un haut lieu touristique de la vallée mais encore faut-il pouvoir y accéder. Deux solutions émergent. La première, soutenue par René Rose, consiste à suspendre une passerelle au-dessus du gave, en contrebas de la route pour aller du pont d'Urdos, où se trouve le parking, jusqu'à l'entrée du fort. L'autre consisterait à tailler un chemin depuis le pont d'Urdos, au ras des rochers, avec une entrée dans le fort par les galeries basses. Dans le premier cas, la DIRA craint les chutes de camions, dans l'autre, ce sont les chutes de pierres qui pourraient poser problème.

 

"Actuellement, on se gare près du pont d'Urdos, avant la centrale. La route sera requalifiée pour permettre de se garer des deux côtés de la route et le parking aménagé pourra accueillir une cinquantaine de véhicules. Si à l'horizon 2014-2016, le fort est plus fréquenté, un nouvel accès pourrait être organisé à partir de la gare d'Urdos."

Source: Dossier de Laurent Vissuzaine, dans La République des Pyrénées,  http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/07/25/le-portalet-s-offre-une-nouvelle-histoire,204591.php

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Notre mémoire
2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 09:00
Nous donnons ci-après la parole à un habitant de Gaza la martyre pour expliquer les conditions politiques auxquelles une paix durable peut être envisagée en Terre sainte. Il est intéressant de le voir rejoindre saint Thomas d'Aquin: opus justitiae pax, la paix est oeuvre de justice. Ce à quoi l'Action française souscrit entièrement: pas de paix avec Israël sans justice pour les Palestiniens.
 
A.F.-Grand Sud-Ouest
 
4 Piliers Fédération
 
Ni aides humanitaires
ni visites diplomatiques,
nous cherchons une décision politique
 
par Ziad Medoukh
 
"Malgré la signature de l’accord de cessez-le feu, et malgré une trêve fragile entrée en vigueur la semaine dernière, la situation dans la bande de Gaza est toujours sous tension.
 
"Israël n’est pas satisfait de cet accord, il viole cette trêve tout le temps, il essaye de provoquer les factions de Gaza par des tirs et la présence de ses soldats sur les frontières.
 
"La population civile, qui a été la plus touchée et la plus visée par l’offensive militaire israélienne du 14 au 21 novembre 2012, est soulagée certes, en dépit des pertes humaines et des destructions massives.
 
"La vie reprenne doucement, doucement, à Gaza, malgré les conséquences désastreuses des dernières attaques .La population est en train de vivre à côté des ruines des maisons, immeubles et bâtiments détruits.
 
"Pour nous, cette trêve marque la fin de la nouvelle agression israélienne contre Gaza, mais pas la fin de l’occupation, car, sous n’importe quel prétexte, cette armée pourrait de nouveau attaquer, bombarder et pilonner cette région toujours sous blocus. D'autant plus qu’Israël n’a reçu aucun critique de la part des instances internationales vis-à-vis des opérations militaires  de la semaine dernière.
 
"Tout le monde sait que l’impunité d’Israël l’encourage à poursuivre ses attaques, et le meilleur exemple en est ses crimes commis à Gaza en 2009 sans soulever aucune réaction internationale ni aucune  sanction.
 
"Nous saluons ici la mobilisation populaire et citoyenne, partout dans le monde, au travers des manifestions, rassemblements, et protestations contre l’offensive militaire israélienne et en soutien à Gaza et sa population.
 
"Devant le silence complice de la communauté internationale officielle, cette mobilisation citoyenne avec la résistance de la population civile à Gaza, a été  l'élément principal qui a  poussé l’armée israélienne à mettre fin à son agression.
 
"Actuellement, il y a beaucoup de visites diplomatiques et de solidarité à Gaza, tout cela est important pour venir montrer son soutien et constater les dégâts de l’agression israélienne.
Des associations et des organisations internationales se mobilisent pour venir en aide aux Gazaouis, elles récoltent des fonds et du matériel pour les envoyer à Gaza, tout cela est important étant donnés  les besoins énormes de cette population qui a beaucoup souffert de attaques israéliennes.
 
"Malgré la destruction, le manque de moyens, les besoins, et l’isolement, les aides alimentaires, et les visites sur place ne sont pas une priorité.
 
"Le plus important, à mon avis, ce sont les décisions politiques qui devraient être prises par les instances internationales afin d’arrêter les attaques israéliennes contre Gaza et contre la Palestine.
 
"Nous avons besoin d’une décision politique qui oblige Israël à respecter les droits des Palestiniens, une décision qui mettra fin à l’occupation coloniale.
 
"Notre cause est politique, c’est une cause de justice, nous sommes occupés, nous sommes opprimés, nous avons le droit d’être libres et de vivre en paix sur notre terre.
 
"Jusqu’à quand  allons-nous vivre dans ce cycle infernal : attaques israéliennes, aides humanitaires pour les Palestiniens sinistrés et touchés par ces attaques, puis reconstruction des infrastructures détruites,  puis de nouvelles attaques... ?
 
"Jusqu’à quand notre cause va-t-elle rester humanitaire ? Jusqu’à quand le monde entier va-t-il s’intéresser à la Palestine, sauf quand il y a des morts et des bombardements ?
 
"Pourquoi cette communauté internationale oublie-t-elle qu’en Palestine, il y a la colonisation, le mur, le blocus, et pas seulement les besoins matériels d’un peuple qui souffre d'une occupation ?
 
"Nous voulons une reconnaissance  officielle d’un état palestinien libre et indépendant.
 
"Nous cherchons des décisions courageuses qui obligent Israël  à respecter tous les accords de paix signés avec les Palestiniens, et à respecter d’abord le droit international, sous peine  de sanctions économiques et politiques contre cet état d’occupation.
 
"Nous sommes pour une paix juste et durable, mais la paix passera en premier lieu par la justice."
 
V Victoire 

 

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Politique étrangère
28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 09:00

Votre question:

 

Demande d'information

H***

Bonjour, j'arriverais bientot sur Toulouse et je souhaiterais prendre contact avec vous. Je suis près à militer et à me former même si je n'appartient à aucun mouvement.

Pouvez-vous me dire la marche à suivre s'il vous plait?

Cordialement

H***

 

J-apprends_a_lire_-_reflechir_avec_Maurras.jpg

 

Notre réponse:
 
Monsieur,
  
Nous vous remercions de votre message et vous félicitons de vos bonnes dispositions. La formation de l'esprit est, en effet, essentielle pour qui veut être utile à son Pays. Sans formation ni discipline militante librement consenties au sein d'une section constituée, il n'y a qu'activisme anarchique et stérile: une bonne chose à savoir est qu'une affiche (ou affichette) n'est lue que par celui qui la colle, qu'un tract sur dix mille porte...
 
Nous avons publié sur les blogues de la fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française le programme des cercles que nous organisons en ce moment à Bordeaux; une bibliographie des principaux livres de nos Maîtres y est jointe (http://af-aquitaine.over-blog.com/article-programme-du-cycle-de-formation-j-apprends-a-lire-et-reflechir-avec-maurras-de-l-action-fran-aise-111413141.html): si vous n'avez pas peur de la solitude, vous pouvez dans un premier temps par vous-même:
 
- pour avoir une vue générale de l'Histoire de France, dont la construction fut une oeuvre politique, lire l'ouvrage essentiel portant ce titre de Jacques Bainville (en poche);
 
- pour comprendre La Révolution française, insurrection criminelle contre notre passé national, lire l'ouvrage fondamental portant ce titre de Pierre Gaxotte;
 
- pour connaître les arguments contre et pour la Monarchie, et pourquoi celle-ci est nécessaire à la renaissance de notre Pays, hier comme aujourd'hui, lire l'Enquête sur la Monarchie de Charles Maurras
 
et aussi La Monarchie aujourd'hui, une nouvelle enquête effectuée il y a vingt-cinq ans par notre Directeur Pierre Pujo (+), qui n'a pas vieilli est reste capitale.
 
Ces livres de chevet de tout Français conséquent sont disponibles en librairie, en neuf ou occasion. La bibliothèque de section peut aussi vous les prêter. Quand vous aurez déjà lu ces quatre livres, vous pourrez juger de la politique française en connaissance de cause.
 
Le mieux, pour nous rencontrer, est que vous veniez à notre réunion de rentrée à Toulouse, qui aura lieu bientôt. Nous vous ferons part de ses date et lieu. Vous pourrez vous inscrire à ce moment-là. Une participation sera demandée.
 
Dans l'attente de faire votre connaissance,
 
Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de nos salutations nationalistes d'A.F.,
 
Le Permanencier
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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans A l'écoute de nos lecteurs
25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 09:00

Qui a dit qu'il n'y avait plus de police politique en France? Hortefeux, alors ministre de l'intérieur de Sarkozy, à propos des "incidents" survenus lors des manifestations contre la retraite à 62 ans! On pouvait lire, dans La Dépêche du Midi du 18 novembre 2010, un surprenant article sur les activités dans la région d'officines de barbouzes maçonniques au service de la République.

 

A qui fera-t-on croire que des retraités, sans qualifications particulières, seraient capables de démasquer des entreprises terroristes? Le terrorisme a bon dos!

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc 

 

"Retraité d'une entreprise de nettoyage industriel, (...) ce Tarn-et-Garonnais d'adoption qui a fait ses armes comme mécanicien (...) est en plein recrutement d'agents de renseignement sur le Tarn-et-Garonne. Pour qui? Pour quoi? (...) Le septuagénaire, qui ne fait pas mystère d'avoir été l'un des aviseurs de feu les renseignements généraux (RG), a depuis peu repris du service pour le compte de l'Anfass (l'Association nationale fraternelle des anciens des services de sécurité). Un club d'anciens combattants, de l'armée, de la police, des services secrets constitué depuis 2008 et dont le siège est basé à Limoges. «Jusqu'ici, il n'existait pas d'antenne en Tarn-et-Garonne, confirme Jacques K***, qui vient d'être nommé délégué départemental de l'association. Notre mission, c'est d'observer et de collecter des informations pour prévenir la délinquance - particulièrement celle liée au stupéfiant - et au terrorisme...» Des renseignements de terrain qui seraient ensuite transmis aux services compétents (gendarmerie, police, DCRI). «Nous ne sommes ni une milice, n'étant pas armée, ni dans le cadre de délations», tente de se justifier Jacques qui tient à préciser que l'Anfass est apolitique et sans appartenance religieuse. «On est vraiment là pour compenser un manque généré par la réduction drastique des effectifs de la gendarmerie ou aux RG.» Pour ce faire, l'ancien militaire avoue créer un réseau d'observateurs locaux constitués essentiellement de bénévoles «qui sont des citoyens qui ont un sens aigu du civisme et d'amour de leur patrie.» Parmi ses meilleurs agents dont certains ont déjà été recrutés sur le territoire communautaire de Castelsarrasin-Moissac, des retraités. «Ils ont plus de temps pour observer et connaissent leur quartier sur le bout des doigts, certifie Jacques. S'il y a un véhicule suspect qui rôde dans le secteur, ils sont les premiers en s'en apercevoir et à pouvoir le signaler.» Reste que si cette «action citoyenne» pour lutter contre la délinquance est expérimentée depuis un moment Outre-manche sous le nom de «Crimestoppers», elle laissait circonspecte gendarmes et policiers du secteur qui n'ont guère voulu s'exprimer sur le sujet. «Depuis des années déjà, on a vu fleurir des tas d'associations similaires. Sans grand résultat», confirme l'un d'eux."

 

 

Conclusion: Comme le disait à peu près Maurras, les R.G. et autres D.C.R.I. doivents être dissous; une autre police constituée sur des bases plus saines!


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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Vie locale
20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 09:00

Aucun Français normalement constitué ne lira, - sans émotion pour les victimes et dégoût pour les assassins et pour la lâcheté du pays légal républicain qui se tait, - le message et les photos transmis par M. Ziad Medoukh, citoyen palestinien de Gaza, sur les atrocités commises en ce moment par l'armée nationale d'Israël, sur l'ordre de son gouvernement et avec l'assentiment de la classe politique et de la majorité de la population. Ils jettent une lumière crue sur la nature atroce de la politique israélienne, vis-à-vis des Arabes. Les Français ne savent que trop bien ce que c'est qu'une occupation par une Puissance totalitaire; aussi, en ces heures tragiques pour la nation arabe, l'Action française se déclare solidaire des Palestiniens luttant pour leur existence nationale et leur survie sur la terre de leurs pères. Le coeur humaniste, épris de justice et charitable de la vraie France saigne pour eux. 

 

A.F.-Grand Sud-Ouest

 

4 Piliers Fédération

 

 

"Je vous envoie ce message les larmes aux yeux, moi qui ne pleure jamais, mais cet immeuble détruit se trouve à 500 métres de chez moi, et les images des enfants tués m’ont bouleversées.
 

"En dehors de l’émotion, je veux vous montrer la réalité quotidienne de Gaza sous bombardements et raids israéliens intensifs.

 

"L’armée la plus morale du monde a commis un nouveau massacre israélien ce dimanche 18 novembre 2012.
 

"L’avion israélienne a bombardé un immeuble de 5 étages dans la ville de Gaza, un immeuble qui héberge 40 personnes, et qui appartient à la famille Dalou.
 

"12 personnes de la famille Dalou sont mortes, parmi eux : 6 enfants, 3 femmes et 2 personnes âgées, il y a eu 25 blessés.
 

"Je suis désolé de ces photos choquantes prises par un ami photographe, qui se trouve dans une situation psychologique difficile après ces images terribles Je pense que les organisations de droits de l’homme et de droits des enfants dorment, je ne sais quand elles vont se réveiller ?
 

"Un nouveau crime israélien contre nos enfants et nos civiles, un nouveau massacre contre l’humanité.

 

"Et un nouveau silence complice de ces pays qui prétendent défendre les droits de l’homme.

 

"Je suis obligé à vous envoyer ces photos à vous, les amis, les gens de bonne volonté, les associations de soutien à notre cause noble pour essayer de calmer ma colère et la colère des Gazaouis.
C’est horrible, terrible, mais la réalité est plus dure à Gaza.

 

"Amitiés de Gaza la résistance, le courage, la dignité, mais surtout Gaza l’humanité.

 

"Ziad Medoukh
"Un simple citoyen palestinien

de Gaza"

 

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publié par la Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F. - dans Politique étrangère
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 09:00

On lira ci-après une intéressante tribune d'un jeune consultant, dont nous approuvons l'analyse et partageons les principales conclusions. Même s'il est absurde de nier totalement leur existence, une politique nationale transcenderait naturellement l'opposition marxisante, génératrice de guerre civile ouverte ou larvée, entre les "classes". La seule vraie question est de savoir si les hommes du Régime démocratique, qui vivent de cette lutte et des peurs qu'elle suscite, sont à même de la dépasser... Il n'est que trop évident que ni la fausse Droite, ni la Gauche caviar, ni l'extrême-droite électoraliste ou raciste ne peuvent prétendre réunir le peuple français et servir honnêtement sa Renaissance: seul, le Roi peut, sur le long terme, opérer les transformations politiques, sociales et économiques qui rendront plus juste la Société.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

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"Dans un rapport intitulé « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ? », la fondation Terra Nova propose de redéfinir le socle électoral de la gauche pour les prochaines élections présidentielles (Le rapport). Selon ce rapport, le socle historique, à savoir la classe ouvrière, se dérobe pour deux raisons : le déclin démographique et la tendance des ouvriers à voter de moins en moins à gauche.

 

"Terra Nova propose donc une nouvelle coalition électorale baptisée la « France de demain » et fondée sur quatre catégories : les diplômés, les jeunes, les minorités et les quartiers populaires et les femmes (coalition déjà évoquée en avril 2009 par l’économiste Daniel Cohen dans un article paru dans la revue « L’économie politique » n°42). Cette « France de demain » veut « le changement », elle est « tolérante, ouverte, solidaire, optimiste, offensive »…N’en jetez plus !

 

"On peut d’emblée s’interroger sur la pertinence de la segmentation proposée. En effet, si on additionne l’ensemble des effectifs de ces populations, on compte quatre fois les jeunes femmes diplômées issues des quartiers populaires ! Il y a fort à craindre que la rigueur méthodologique de cette étude s’apparente à la recette du pastis façon Raimu et Pagnol (boisson, au final, composée de …quatre tiers !).

 

"Et puis parler des « femmes », des « jeunes », des « diplômés » est illusoire. Comme si les « femmes », les « jeunes », les « diplômés » étaient des ensembles monolithiques avec des intérêts parfaitement alignés.

 

"Quoi de commun, en effet, entre une femme de cadre, elle-même cadre, qui a les moyens de se payer une nounou (et bénéficiant d’exonérations fiscales pour cela) et une caissière à mi-temps élevant seule ses deux enfants ?

 

"De même, il existe indiscutablement des différences importantes entre les jeunes : les préoccupations d’un fils de cadre supérieur ne sont à l’évidence pas les mêmes que celle d’un fils de chômeur résidant dans une banlieue « difficile ». Les études PISA montrent une grande disparité de résultats selon la catégorie socioprofessionnelle des parentes. La France est l’un des pays où l’origine sociale conditionne le plus la réussite scolaire.

 

"Dans ce rapport, les « seniors » sont présentés comme le cœur de l’électorat de droite. Effectivement, lors de la dernière présidentielle, toutes les enquêtes ont fait apparaître un profond clivage générationnel, marqué par des pertes importantes de Ségolène Royal chez les plus âgés. Les plus de 50 ans ne lui ont accordé que 40 % de leurs suffrages au second tour de l'élection présidentielle, contre 60 % à son rival, selon le Cevipof. Chez les plus de 65 ans, elle est tombé à 33 %. Elle a réalisé le score inverse chez les 18-24 ans. Mais ceux-ci forment 15 % de l'électorat, tandis que les plus de 50 ans en constituent 40 %...

 

"Il n'est pas simple d'expliquer ce clivage. Les plus âgés sont aussi moins diplômés en moyenne. Faute d'analyses plus approfondies, on ne sait pas dire avec précision quel est le facteur à prendre en compte : est-ce l'âge ou le niveau de diplôme qui fait pencher à droite ? Car le vote selon le niveau de diplôme pourrait aussi s'expliquer en partie par le fait que parmi les sans diplôme, on compte beaucoup plus de personnes âgées.

 

"On le voit, ces segmentations façon « marketing-mix » atteignent vite leurs limites. D’autant plus que, de l’aveu même des auteurs du rapport, la coalition proposée « n’est pas majoritaire », ce qui est tout de même un tout petit peu gênant dans l’optique de 2012 !

 

"Selon Terra Nova, les classes populaires font partie d’un ensemble baptisé « électorat intermédiaire », constituant un « no man’s land incertain et instable » composé des ouvriers, des employés, des professions intermédiaires et des classes moyennes supérieures. Ca fait beaucoup de monde pour un « no man’s land » ! Et, au fait, une femme employée se comportera-t-elle comme une femme, donc appartenant à la « France de demain » (aaah !) ou comme une employée, donc appartenant au « no man’s land » (oooh !) ?

 

"La question a son importance dans la mesure où les auteurs du rapport proposent rien moins que l’abandon délibéré des classes populaires au Front National ! Selon eux, « le FN se pose en parti des classes populaires, et il sera difficile à contrer ». Pourquoi ? Tout simplement parce que le « nouveau FN » se positionne sur le terrain de la protection économique et sociale, à l’instar du Front de Gauche. Terra Nova propose en revanche de s’inscrire dans une « stratégie centrée sur les valeurs » : investissement dans l’avenir, promotion de l’émancipation, acceptation d’une France diverse …Valeurs avec lesquelles les classes populaires ne seraient pas en phase. Outre le côté quelque peu caricatural et méprisant de cette affirmation, on peut s’interroger sur la pertinence de ce positionnement sur les « valeurs » au moment où les préoccupations d’une majorité de français sont la peur du déclassement, du chômage, la montée des inégalités, le coût excessif du logement…Mais tout cela est tellement terre à terre !

 

Couple moderne 

Les bobos, avant-garde du prolétariat? (Photo D.R.)

 

 

"Plutôt que de chercher à adapter le discours en fonction des attentes supposées de catégories plus ou moins clairement définies, il est préférable de réfléchir à nouveau à un vrai projet de société.

 

"Compte tenu de la diversité des conditions de travail, de la flexibilisation des horaires qui contribue à diminuer les temps communs dans l’entreprise, il est devenu difficile de définir les classes sociales sur des critères socio-professionnels. Mais le délitement de la notion de classe sociale résulte aussi d’un discours, en vogue à partir des années 1980, valorisant la « responsabilité individuelle ». Selon cette théorie de la responsabilité individuelle, la situation de chacun est le résultat exclusif de la façon dont il se comporte. Cette vision, partagée par une large frange de dirigeants de « gauche » (Tony Blair en fut l’archétype), remet ainsi en cause la notion fondamentale de solidarité. Or c’est cette notion qui est à la base de la notion de classe sociale. Une classe sociale peut être définie comme un ensemble d’individus qui ont conscience de leurs intérêts communs et qu’ils les défendront mieux s’ils sont unis plutôt qu’en ordre dispersé.

 

"Si on se place sur le terrain des réalités sociales, il semble évident que pour les 50% des ménages situés entre les 30% les plus démunis et les 20% les plus aisés et composant les « vraies » classes moyennes (revenu disponible entre 1000 et 2000 € par adulte), une communauté de vision pourrait être trouvée. En effet, quel est leur intérêt commun : un emploi de bonne qualité associé à une rémunération décente, une protection sociale efficace (santé, chômage, vieillesse), un système éducatif qui assure à leurs enfants un avenir meilleur, un logement confortable sans y consacrer plus du quart de son revenu…Bref il doit être possible de faire émerger une « classe moyenne populaire », fondée sur une vision partagée de ses intérêts.

 

"De part et d’autres de cette «classe moyenne », les extrêmes ont aujourd’hui tendance à s’éloigner : les pauvres deviennent plus pauvres et les riches plus riches. Tout le travail de la gauche devrait être de contribuer à resserrer cet écart. En effet, une société ne peut fonctionner de façon satisfaisante avec des franges de population dont les conditions de vie s’éloignent trop de la moyenne. Les riches, tout d’abord, auront (ont déjà, sans doute) la volonté de s’extraire de la solidarité nationale en s’estimant injustement ponctionnés. La frustration développée par les plus pauvres se traduira soit par une augmentation de la violence sociale, soit par un désintérêt total de leur part vis-à-vis des institutions.

 

"La gauche a donc trois majeurs défis à relever :

  • Reconstruire une « vraie » classe moyenne en opposant à l’individualisme la vision d’une communauté d’intérêts;
  • Lutter contre la pauvreté en luttant contre les emplois de mauvaise qualité et en mobilisant des moyens pour l’insertion professionnelle des moins « employables »;
  • Limiter la croissance des hauts revenus (par la fiscalité, l’action sur les revenus primaires et les patrimoines)."

Pierre Polard, ingénieur des Mines

 

Source: http://convictionspolitiques.midiblogs.com/archive/2011/05/18/la-france-de-demain-le-peuple-de-gauche-selon-terra-nova.html

 

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique intérieure
16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 09:00

On nous prie d'annoncer l'importante manifestation suivante, qui sera la dernière du sixième centenaire de la naissance de la Sainte de la Patrie; c'est avec plaisir que nous invitons tous nos amis de passage à Paris le ouiquende du 1er décembre à s'y rendre:

 

 

Colloque « Jeanne-d’Arc au XXème siècle »

 

 

Jeanne-d-Arc_XX_siecle_0.jpg

 

organisé par

 

la Société littéraire et artistique

du VIIème arrt

 

« Les amis de Jehanne »

 

et le C.A.E.C.

 

Samedi 1er décembre 2012, Paris.

 

9 h-18 h 

 

 

 

Programme

 

Matinée :

Jeanne-d’Arc, l’Eglise et la politique

Sous la présidence de

M. Didier BEOUTIS,

président de la Société

littéraire et artistique

du VIIème arrondissement.

 

9 h : Ouverture des portes.

 

9 h 15 : Ouverture du colloque, par M. Didier BEOUTIS.

 

9 h 30 : La politique des canonisations : l’exemple de Jeanne-d’Arc, par M. Philippe PREVOST, docteur es-lettres.

 

10 h : Pause questions.

 

10 h 15 : La difficile pénétration du culte johannique en Belgique, par M. le Professeur Francis BALACE, professeur émérite de l’université de Liège (Belgique).

 

11 h : Pause questions.

 

11 h 15 : Jeanne-d’Arc et l’Action française, par Mme Dominique PAOLI, historien.

 

 Carte Jeanne M.R.-D.-S 

La célébrissime "Jeanne au bûcher "

par le sculpteur d'Action française

Maxime Réal del Sarte

(Photo D.R.)

 

11 h 45 : Pause questions.

 

12 h : Jeanne-d’Arc, François Mitterrand et l’Action française, par M. Didier BEOUTIS.

 

12 h 30 : Pause questions.

 

12 h 45 : Pause déjeuner (buffet campagnard, jusqu’à 14 h).

 

 

Après-midi : Jeanne-d’Arc dans les arts et les lettres

Reprise des travaux sous la présidence

de M. le Professeur BALACE.

 

14h : Jeanne-d’Arc dans la littérature et le théâtre contemporains, par Mme Dominique PAOLI.

 

14 h 30 : Pause questions.

 

14 h 45 : Jeanne-d’Arc au cinéma en France et à l’étranger, par M. Philippe d’HUGUES, critique cinématographique.

 

Procès Jeanne 

Image tirée du film de Bresson

Le Procès de Jeanne

(Photo D.R.) 

 

 

15  h 30 : Pause questions.

 

15 h 45 : Jeanne-d’Arc dans la peinture et la statuaire, par Mme Claude LIBERT, conférencière.

 

17 h 15 : Pause questions.

 

17  h 30 : Conclusion du colloque, par M. Vincent GAILLERE, président du C.A.E.C.

 

18 h 00 : Fermeture des portes.

 

INFORMATIONS PRATIQUES. – Lieu : Maison des associations du VIIème arrt : 4, rue AMELIE 75007 PARIS (à l’angle du 93, rue Saint-DOMINIQUE ; m° : LATOUR-MAUBOURG, ECOLE-MILITAIRE, ALMA ; bus 92, 80, 28 & 69). Stands de livres et objets johanniques. Participation aux frais : 20 € par personne, déjeuner compris (10 € l’après-midi seule). Inscriptions par chèque à l’ordre de : C.E.C. avant le 28 novembre 2012 auprès de : C.E.C. – B.P. 4507 – 75325 PARIS CEDEX 07

 

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Notre mémoire
14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 09:00

Il est rare que Le Monde fasse une analyse exacte de la situation proche-orientale. On lira donc avec plaisir la tribune qui suit. Bien que l'Action française soit opposée à la conception d'"une terre, deux Etats", qui ratifierait les spoliations intervenues au profit d'Israël depuis 1948, les faits qui sont rapportés montrent bien de quel côté penche la balance des intérêts économiques. Elle n'est pas favorable aux Palestiniens. Une information à bien méditer, si l'on souhaite une solution équitable à la question posée par la présence d'Israël en Terre sainte.

 

A.F.-Toulouse & Haut-Languedoc

 

V Victoire

 

"Dans le conflit israélo-palestinien, l'Europe, une fois n'est pas coutume, a été un précurseur. avec sa déclaration de Venise de 1980, elle a, la première, posé le principe d'une solution fondée sur deux Etats: la création d'un Etat palestinien en Cisjordanie, à Gaza et dans la partie orientale de Jérusalem - au côté de l'Etat d'Israël.

 

"Trente-deux ans plus tard, l'Union européenne (U.E.) trahit cette politique. Elle est en train de renier ses engagements, de les réduire à une pure hypocrisie rhétorique. C'est une situation aussi pathétique que désolante, dont personne ne parle à Bruxelles - et contre laquelle la France aurait dû s'insurger à l'occasion de la visite, cette semaine à Paris, du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

 

"Courageuse et visionnaire, la déclaration de Venise se prononçait pour l'autodétermination des Palestiniens et pour l'ouverture de négociations avec leur mouvement national (l'O.L.P.). Un double tabou était levé, bien avant que les Etats-Unis ne s'alignent sur cette position, en 1993, avec les accords dits d'Oslo.

 

"En bonne logique, la politique européenne suppose une condamnation sans appel des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens. Et telle est bien la ligne officielle affichée à Bruxelles : ces implantations sont "illégales au regard du droit international ; elles constituent un obstacle à l'instauration de la paix ; elles risquent de rendre impossible une solution fondée sur la coexistence de deux Etats".

 

"Vaines paroles. L'Europe participe, en fait, au développement des implantations israéliennes en Cisjordanie. Elle facilite le contrôle de quelque 40 % de ce territoire par Israël. Elle est complice d'un renforcement continu d'une présence israélienne qui empêche la reprise d'une négociation sérieuse entre les deux parties.

 

"Telles sont les conclusions d'un rapport établi par vingt-deux organisations intergouvernementales européennes. Elles appartiennent à des pays qui sont tous des amis d'Israël et entendent, à raison, le rester. Accablant pour l'Union, ce document est préfacé par l'ancien commissaire européen aux relations extérieures, Hans van den Broek - un homme qu'on ne soupçonnera pas d'engagements extrémistes.

 

"Le rapport établit que l'UE importe massivement des marchandises - produits agricoles et industriels - provenant des implantations israéliennes. L'Europe soutient ainsi la "viabilité" des implantations, dit le rapport, et facilite leur développement.

 

"Ces importations sont estampillées "Made in Israël". Il suffirait que l'Europe exige un étiquetage plus précis. Elle ne le fait pas. Elle a tort. Elle ne rend service ni aux Israéliens ni aux Palestiniens. Car elle contribue ainsi à une évolution qui est en train de torpiller l'idée même d'un Etat palestinien sur un territoire viable et continu.

 

"L'Europe appuie ce phénomène dangereux qu'est la banalisation totale du mouvement de colonisation en cours. Celui-ci ne suscite plus que des condamnations formelles de l'Europe et des Etats-Unis. Comme si on avait enterré l'espoir d'un Etat palestinien."

 

Source: http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/11/01/israel-palestine-l-europe-se-renie_1784419_3232.html

 

chèque éd

 

P.S. Notes sur le commerce européen

avec les colonies sionistes.

 

"La position de l’Union européenne est on ne peut plus claire : les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont illégales au regard du droit international, elles constituent un obstacle à l’instauration de la paix et elles risquent de rendre impossible une solution à deux Etat.(1) Pourtant, le présent rapport s’attache à montrer la manière dont la politique européenne, dans la pratique, contribue également à soutenir les colonies. Il révèle que l’Union européenne importe quinze fois plus de marchandises en provenance des colonies illégales israéliennes que des Territoires Palestiniens occupés.

 

"Les colonies israéliennes sont des communautés établies sur les territoires occupés par Israël depuis 1967. Aujourd’hui, plus de 500 000 colons israéliens vivent dans différentes régions de la Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est. Les colonies contrôlent plus de 42 % de Cisjordanie et la majorité de ses ressources hydriques et naturelles. (2) Leur empiètement quotidien sur le territoire palestinien fragilise la concrétisation de la solution fondée sur la coexistence de deux États prônée par l’Union européenne.

 

"Ces deux dernières années, l’expansion des colonies s’est accélérée, la construction de plus de 16 000 nouveaux logements ayant été annoncée ou approuvée. (3) En attendant, les démolitions de structures palestiniennes – y compris celles qui sont financées avec le soutien de fonds de l’Union européenne – se multiplient, et ont ainsi entraîné en 2011 le déplacement de plus d’un millier de personnes, soit près du double du chiffre enregistré en 2010. (4) Les deux années passées ont également été marquées par un nombre sans précédent d’attaques violentes de colons à l’encontre de Palestiniens.

 

"Un système discriminatoire

à deux vitesses

 

"En instaurant des colonies, les gouvernements israéliens qui se sont succédé ont établi en Cisjordanie un système discriminatoire à deux vitesses, les colons bénéficiant de tous les droits et privilèges attachés à la citoyenneté israélienne, tandis que les Palestiniens sont soumis aux lois militaires israéliennes qui les privent de leurs droits fondamentaux.

 

"Les déplacements des Palestiniens au sein de la Cisjordanie et leur accès aux services de base, notamment aux hôpitaux, continuent d’être entravés par quelque 542 obstacles à la circulation, dont des barrages routiers et des postes de contrôle, malgré un relatif assouplissement ces dernières années. En outre, l’accès à l’eau reste extrêmement inégal, Israël étant à l’origine d’une sur-extraction des ressources hydriques de la Cisjordanie, tout en empêchant les Palestiniens de forer de nouveaux puits et de développer leur infrastructure hydrique. Dans certains cas, le pompage des eaux souterraines destinées à l’irrigation des cultures pour l’exportation sur les exploitations agricoles des colonies a entraîné l’assèchement des puits palestiniens situés à proximité, limitant ainsi la capacité des Palestiniens à cultiver leurs propres terres.

 

"Les deux économies de la Cisjordanie

 

"Les agriculteurs et les fabricants des colonies bénéficient de diverses subventions israéliennes et d’un accès simplifié aux marchés internationaux grâce aux routes que le gouvernement israélien a construites pour contourner les zones peuplées par les Palestiniens. Offrant un contraste saisissant, l’économie palestinienne est sévèrement entravée par les restrictions qu’impose Israël à l’accès aux marchés et aux ressources naturelles, dont le coût annuel a été estimé à 5,2 milliards €, soit 85 % du PIB palestinien.(6) Conséquence de ces restrictions : les exportations palestiniennes, qui dans les années 1980 représentaient plus de la moitié du PIB palestinien, se montent ces dernières années à moins de 15 % du PIB, réduisant ainsi à néant tout bénéfice qui pourrait être dégagé de l’accord commercial préférentiel que l’UE a conclu avec les Palestiniens.

 

"Il en résulte une situation où l’Autorité palestinienne est dépendante des sommes importantes que lui octroient l’UE et d’autres donateurs étrangers et qu’elle est aujourd’hui confrontée à une crise fiscale grave.

 

"Les contradictions du commerce de l’Europe

avec les colonies israéliennes

 

"D’après les dernières estimations que le gouvernement israélien a communiquées à la Banque mondiale, le volume des importations de l’UE en provenance des colonies est de 300 millions $ (230 millions €) par an (8) ; cela représente environ quinze fois la valeur annuelle des importations de l’UE provenant des Palestiniens.(9) Étant donc que plus de quatre millions de Palestiniens et plus de 500 000 colons israéliens vivent dans le territoire occupé, cela signifie que l’UE importe plus de 100 fois plus par colon que par Palestinien.

 

"Parmi les produits des colonies les plus vendus en Europe figurent des produits agricoles tels que les dattes, les agrumes et les herbes, et des produits manufacturés dont des produits cosmétiques, des machines à gazéifier, des plastiques, des produits textiles et des jouets.

Bien qu’insistant fermement sur le fait que les colonies ne font pas partie d’Israël, l’Europe accepte que ces produits issus des colonies soient importés avec comme origine déclarée « Israël », consentant ainsi à l’extension de la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés. Nombre de ces produits sont également vendus dans des magasins en Europe et étiquetés « Fabriqué en Israël », une mention susceptible d’induire en erreur, et qui prive les consommateurs du droit de prendre des décisions, en connaissance de cause, tel que le prévoit la législation européenne sur la protection des consommateurs en vigueur. Par conséquent, de nombreux consommateurs européens soutiennent à leur insu les colonies et les violations des droits humains qui y sont associées.

 

"Au-delà du commerce des marchandises issues des colonies, certaines sociétés européennes ont investi dans les colonies et les infrastructures connexes ou leur fournissent des services. Parmi ces sociétés figurent G4S (Royaume-Uni/Danemark), Alstom (France), Veolia (France) et Heidelberg Cement (Allemagne). D’autres, comme la Deutsche Bahn (Allemagne), AssaAbloy (Suède) et Unilever (Pays-Bas), ont cessé, ces dernières années, leurs activités en Cisjordanie, montrant ainsi l’exemple que devraient suivre les entreprises qui continuent de traiter dans les colonies.

 

"À ces contradictions au coeur de la politique européenne à l’égard des colonies illégales d’Israël vient s’ajouter le fait que l’UE s’est gardée d’exclure les colonies des avantages conférés par ses programmes de coopération et les accords bilatéraux qu’elle a conclus avec Israël. Dans plusieurs cas, les fonds publics de l’UE destinés à la recherche et au développement ont servi à soutenir directement des activités dans les colonies.(10) L’Accord UE-Israël sur l’évaluation de la conformité et l’acceptation des produits industriels (ACAA) illustre également le fait que l’UE s’est abstenue d’insister sur l’établissement d’une distinction catégorique entre Israël proprement dit et les colonies illégales.

 

"La voie à suivre

 

"Les nombreuses relations avec les colonies sont contraires aux obligations auxquelles l’Europe est tenue au titre du droit international, lequel stipule que les tierces parties, dont les gouvernements européens, ont pour devoir de ne pas reconnaître ni prêter une aide ou une assistance aux colonies, ainsi que celui de s’y opposer de manière effective. En pratiquant des activités commerciales avec les colonies et en contribuant à leur permanence, l’UE porte aussi un coup aux nombreuses années qu’elle a investies sur les plans politique et financier pour contribuer à l’instauration d’un État palestinien. Les gouvernements européens sont de plus en plus conscients de la nécessité de rapprocher leurs discours sur les colonies des politiques mises en oeuvre. Les gouvernements britannique et danois ont déjà pris des mesures concrètes en adoptant des directives relatives à l’étiquetage correct des produits issus des colonies. Mais les gouvernements nationaux et l’UE ont encore beaucoup à faire pour s’assurer que leurs politiques ne soutiennent pas directement ou indirectement les colonies et les injustices qui y sont associées."

 

Source : ccfd-terresolidaire.org le 30 octobre 2012

 

 

"Une large coalition d’ONG appelle l’Union européenne à agir de manière concrète au-delà des discours sur les colonies

 

"L'Union européenne importe quinze fois plus de marchandises des colonies illégales israéliennes que des Palestiniens [1], révèle un rapport publié par 22 organisations non-gouvernementales, dont le CCFD-Terre Solidaire et la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH).

 

"Intitulé "La paix au rabais : comment l'Union européenne renforce les colonies israéliennes illégales ", ce rapport est le premier à comparer les données d'exportations disponibles concernant les colonies israéliennes et les Territoires palestiniens occupés. Il souligne les contradictions de la politique de l'Union européenne. L'Union européenne a déclaré que « les colonies sont illégales au regard du droit international, elles constituent un obstacle à l'instauration de la paix et elles risquent de rendre impossible une solution à deux Etats » [2] ; pourtant, elle continue de fournir un marché d'exportation principal pour les produits issus des colonies. La plupart des Etats membres de l'UE, dont la France, n'assurent pas un étiquetage correct de ces produits dans les magasins, laissant les consommateurs dans l'ignorance quant à leur origine, contrairement aux directives de l'UE .

 

« L'Europe maintient que les colonies sont illégales au regard du droit international, or elle continue de commercer avec elles. Les consommateurs achètent aujourd'hui des produits étiquetés comme provenant d'Israël alors qu'en réalité, ils proviennent de colonies basées en Cisjordanie. Ils contribuent ainsi, malgré eux aux injustices commises à l'encontre des Palestiniens », souligne Bernard Pinaud, Délégué Général du CCFD-Terre Solidaire.

 

"Le rapport, préfacé par l'ancien Commissaire de l'UE aux Relations extérieures, Hans van den Broek, appelle les gouvernements européens à adopter une série de mesures concrètes pour qu'ils cessent de soutenir l'expansion des colonies et que l'écart entre leurs paroles et leurs actes soit ainsi comblé. La coalition demande a minima à ce que des lignes directrices claires soient adoptées sur l'étiquetage des produits afin que les consommateurs européens n'achètent plus sans le savoir des marchandises issues des colonies. [3] De telles directives existent déjà en Grande-Bretagne et au Danemark [4] et plusieurs autres pays membres, comme la Suède et la Finlande, les envisagent.

 

"Le commerce avec les colonies est à l'agenda de l'UE depuis mai 2012, période à laquelle les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont fortement critiqué « la nette accélération de la construction de colonies » et ont appelé, pour la première fois, à une application entière de la législation européenne existante en matière de produits issus des colonies. [5]

 

"Le gouvernement israélien estime que le montant des importations européennes provenant des colonies est d'environ 230 millions d'euros par an [6] ; ce chiffre est à comparer aux 15 millions d'euros par an d'importations provenant des Territoires palestiniens [7]. Cet écart s'explique par la conjonction de deux éléments : d'une part, la politique israélienne accorde des subventions conséquentes aux colons [8], y compris pour les infrastructures, le développement des affaires et de l'agriculture ; d'autre part, elle impose des restrictions drastiques sur l'accès aux marchés et aux ressources naturelles pour les Palestiniens.

 

L"es colons bénéficient d'un accès facile aux marchés internationaux et ont pu établir des agro-industries modernes et des zones industrielles. L'économie palestinienne est, à l'inverse, "fortement entravée par un système à plusieurs niveaux de restrictions" [9] imposé par Israël, incluant des barrages routiers, des points de contrôles et un accès limité à la terre, à l'eau et aux engrais. En conséquence, les exportations palestiniennes qui, dans les années 80, représentaient plus de la moitié du PIB palestinien, ont chuté ces dernières années à moins de 15% du PIB [10], réduisant ainsi à néant tout bénéfice qui pourrait être dégagé de l'accord commercial préférentiel que l'UE a conclu avec les Palestiniens.

 

« L'Union européenne dépense des centaines de millions d'euros chaque année dans l'effort de construction d'un Etat palestinien. Mais ce soutien est remis en question par son commerce avec les colonies illégales qui contribue à leur rentabilité et à leur expansion » déclare Phyllis Starkey, du Conseil d'Administration de l'ONG Medical Aid for Palestinians et ancienne députée britannique.

 

"Parmi les marchandises des colonies vendues en Europe et en France, on retrouve des produits agricoles tels que les dattes, les raisins, les agrumes et les herbes, les vins, et des produits manufacturés, dont les produits cosmétiques d'Ahava, certains composants de machines à gazéifier de SodaStream et les meubles de jardin en plastique fabriqués par Keter.

 

« Les marchandises provenant des colonies de Cisjordanie sont produites grâce aux démolitions de maisons, aux confiscations de terres et à l'occupation militaire. Il est temps pour les gouvernements d'aller au-delà des condamnations rhétoriques des colonies et de s'assurer au minimum que les consommateurs puissent prendre des décisions éclairées au sujet de ces produits en magasins. Ceci est la condition qui permettrait d'être en accord avec le droit européen et international », signale Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.

   

"Organisations signataires : APRODEV, Broederlijk Delen (Belgique), Caabu (GB), CCFD - Terre Solidaire (France), Christian Aid (GB et Irelande), Eglise de Suède, Cordaid (Pays-Bas), DanChurchAid (Danemark), Diakonia (Suède), Fédération internationale de droits de l' Homme (FIDH), FinnChurchAid (Finlande), ICCO (Pays-Bas), IKV Pax Christi (Pays-Bas), Medical Aid for Palestinians (GB), Medico International (Allemagne), Medico International Suisse, the Methodist Church in Britain, Norwegian Church Aid, Norwegian People's Aid, Quaker Council for European Affairs, Quaker Peace and Social Witness (GB), Trocaire (Irelande).

 

[1] Etant donné qu'il y a plus de 4 millions de Palestiniens et plus de 500,000 colons vivant dans les Territoires Occupés, ceci veut dire que l'UE importe plus de 100 fois plus par colon que par Palestinien. Source : voir ci-dessous.

 

[2] Dont voici un exemple : http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/EN/foraff/116778.pdf

 

[3] En outre, des mesures plus complètes sont recommandées dans le rapport notamment :

 

Exclure les colonies des accords et des instruments de coopération avec Israël

Dissuader les entreprises européennes de mener des activités commerciales et d'investir dans les colonies

Empêcher les transactions financières qui soutiennent les colonies et les activités connexes

Interdire l'importation des marchandises issues des colonies

 

[4] Ces directives devraient être étendues pour couvrir également les produits non-alimentaires : http://archive.defra.gov.uk/foodfarm/food/pdf/labelling-palestine.pdf .

Les directives Danoise ont été récemment publiées le 05 Octobre 2012 : http://www.foedevarestyrelsen.dk/Foedevarer/Maerkning/Oprindelsesmaerkning_af_foedevarer/Maerkning%20af%20f%c3%b8devarer_fra_Israel_hhv_de_besatte_palaestinensiske_omraader/Sider/forside.aspx

 

[5] http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_Data/docs/pressdata/EN/foraff/130248.pdf , page 12.

 

[6] Chiffre du Ministère Israélien des Affaires étrangères à destination de la Banque Mondiale en 2012 ; ceci représente environ 2% des exportations israéliennes vers l'UE. See : http://siteresources.worldbank.org/INTWESTBANKGAZA/Resources/AHLCReportFinal.pdf , p. 13.

 

[7] Moyenne de cinq ans sur la période de à 2007 à 2011 : http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2006/september/tradoc_113382.pdf . Etant donné qu'il y a plus de 4 millions de Palestiniens et plus de 500,000 colons vivant dans les Territoires Occupés, ceci veut dire que l'UE importe plus de 100 fois plus par colon que par Palestinien.

 

[8] Selon une estimation récente, le gouvernement dépense 330 millions d'euros par an pour les colonies en sus des aides et subventions distribuées annuellement aux citoyens israéliens en Israël proprement dit : http://settlementwatcheastjerusalem.files.wordpress.com/2012/07/peacenowsavingsplan.pdf

 

[9] http://siteresources.worldbank.org/INTWESTBANKGAZA/Resources/AHLCReportFinal.pdf , page 11.

 

[10] http://www.imf.org/external/country/wbg/RR/2010/041310.pdf , page 4.

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Politique étrangère
11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 09:00

 

En ce quatre-vingt quatorzième anniversaire de la Victoire de la France sur l'Allemagne, on trouvera ci-dessus, un extrait de l'explication par le Maréchal Pétain, ancien commandant en chef des armées françaises pendant la Première Guerre mondiale, d'un des épisodes cruciaux de la Guerre: les mutineries de 1917.

 

Petain a Metz 1919 

Le maréchal Pétain, 

vainqueur de Verdun, 

à Metz en 1919

(Photo D.R.)

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publié par la Section de Toulouse & Haut-Languedoc - dans Notre mémoire
9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 09:00

On regardera ci-dessous l'interviouve de Mgr Michel Dubost, évêque de Créteil, à l'occasion de l'assemblée de novembre des évêques de France, à Lourdes, dans laquelle il est chargé du dialogue entre les religions. Sa voix sage et pondérée devrait être écoutée de tous, croyants et incroyants. Pour l'Eglise catholique, comme pour l'Action française, la meilleure arme pour la paix civile en France et contre le racisme identitariste qui, d'où qu'il vienne, est fauteur de troubles et de discordes civiles, est l'amitié catholico-musulmane. Seul ce dialogue fructueux, enraciné dans le divin et conduit dans le respect mutuel de nos différences et de notre histoire nationale commune,  peut assurer l'avenir pacifique et servir de base au relèvement de notre Patrie blessée par trop de haines.

 

 A.F.-Pau & Pyrénées

 

  

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Politique religieuse
6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 09:00
On lira ci-dessous le compte-rendu vivant et humoristique d'un intéressant débat organisé il y a dix ans entre un planificateur, un élu de terrain et un géographe idéologue autour de la notion de pays. Devant l'incapacité de la République à décentraliser autrement qu'en paroles, sans mettre à la disposition des collectivités locales les instruments juridiques et budgétaires nécessaires à leur autonomie, on a assisté ces trente dernières années à l'éclosion anarchique et antinaturelle de nouvelles "féodalités" à fondement hybride à la fois technocratique, électoral et partisan: régions, intercommunalités, pays artificiels, le plus souvent créés autour d'une personnalité politique locale pour obtenir des subventions. On a justement appelé ce système le mille-feuilles administratif: émiettement du pouvoir hors du contrôle des citoyens. L'Action française, fidèle à sa politique réaliste, préconise, conformément à sa doctrine fédéraliste, la suppression des collectivités régionales et intercommunales, et une authentique décentralisation de la France en provinces et en pays enracinés dans les habitudes et les besoins des populations. Il est évident qu'une telle révolution, ou plutôt Contre-Révolution antijacobine, destructrice des féodalités électorales et bureaucratiques, ne pourra se faire que dans le cadre d'une Monarchie traditionnelle, indépendante de l'élection et décentralisée par définition. Aux défenseurs des libertés locales de le comprendre et de faire le sacrifice des idoles démagogiques!
 
A.F. Pau & Pyrénées.
 
4 Piliers Fédération
La fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'Action française et ses sections de Pau & Pyrénées, de Toulouse & Haut-Languedoc, de Bayonne & pays basque et de Bordeaux & Basse-Guyenne: sous l'impulsion du Délégué régional de l'A.F., une préfiguration du Sud-Ouest français sous la Monarchie future et un exemple de décentralisation des responsabilités et des pouvoirs. Réaliste, l'Action française met en pratique pour elle-même ses doctrines fédéralistes. 
 
 
"Le Sorbon, 5 février 2002
 
"Les "pays", folklore ou réalité ?
 
"Au Sorbon mardi soir, l’association des étudiants de Paris I avait invité l’auditoire à entendre parler du pays, cet OTMI (objet territorial mal identifié) comme seule la France sait en créer. Le sage public d’étudiants (futurs aménageurs pour la plupart) a pu assister à un remarquable débat entre le conseiller à la Datar (N. Portier), soutenant le pays, et deux farouches (et redoutables) opposants, l’élu local J. Girardon et le géographe J.R. Pitte.

"Yann Richard, qui animait le débat, pose trois questions clé aux intervenants : Le pays est-il une valeur ajoutée ? Quelle est sa visibilité au niveau local ? Est-ce un outil utile pour les politiques ?

 

"Nicolas Portier part de l’extraordinaire succès de la notion de pays, " accommodée à toutes les sauces " ; longtemps, sa définition s’est heurtée à l’opposition entre la géo rurale, qui découpe le pays en fonction d’une homogénéité de paysage et la géo humaine qui la décrit comme une aire de solidarité entre une ville et son territoire sous influence.

 

"Depuis près de 25 ans, on a tenté d’en faire un outil de politique du territoire. L’élan vers l’intercommunalité lancé à cette époque avait été peu à peu abandonné avant un retour en force au début des années 90. La Loi Pasqua sur l’aménagement du territoire réintroduisait le nom de pays ; mais celui-ci était défini de façon très vague ; quelques pays expérimentaux étaient lancés et les régions s’intéressaient de nouveau à ce territoire de projet.

 

"En 1998-99 s’engagea une réflexion pour consolider et préciser les objectifs qui aboutit à la loi Voynet. Le pays se définit alors par le " bassin d’emploi ", composé d’une ville-centre et des communes périurbaines et rurales. Son développement est prévu en deux phases : un périmètre d’étude doit aboutir à un projet de territoire au bout de 10 ans (très lié aux communautés de communes de la loi Chevènement ), et à une " charte de pays ".

 

"300 démarches sont engagées à ce jour. Un pays représente en moyenne 90 communes et 80000 habitants, mais avec des écarts considérables que l’on observe aussi pour les superficies (1300 km2 en moyenne). On trouve des pays à tonalité urbaine (Rennes) pour beaucoup d’autres très ruraux.

 

"Les projets de pays s’élaborent avec une " philosophie " proche de celle des parcs naturels, autour d’une logique contractuelle ; les pays n’ont pas de fiscalité propre, ce sont ses lieux de réflexion, d’impulsion : bref une plate-forme ; l’action, elle, relève d’avantage d’acteurs comme les communautés de communes.

 

"Certes, la définition du pays n’est pas neutre : elle crée des conflits avec les préfets, permet à certains territoires de s’emparer d’une identité historique ou culturelle : ainsi le Pays Basque exclut-il les communes landaises pourtant dans la zone d’attraction de Bayonne. Mais l’intérêt de la loi est qu’elle permet de définir des périmètres. Plus de la moitié des Français interrogés par sondage se déclare très favorable au " pays " ; mais ils n’en comprennent pas le fonctionnement ; il y a un problème de lisibilité citoyenne dans ce projet.

 

"Même si N. Portier a essayé de dresser un portait nuancé du " pays ", J. Girardon juge le tableau trop " idyllique " et entreprend méthodiquement de couler l’enfant de la DATAR. Son expérience de vice-président du conseil général de Saone-et-Loire, l’authenticité de son expérience de terrain validée par le savoureux accent rocailleux sud-bourgignon, lui donnent de puissantes torpilles ; le savoir-faire politique sans-doute ravivé par les prochaines échéances parfait l’arsenal.

 

Pays de France 

Ici, un projet de division de la France en 412 pays

(Photo D.R.).

 

 

"Qu’est-ce qu’un pays ? C’est un enjeux de pouvoir et/ou un piège à subventions. Les pays ne tiennent que lorsque qu’un élu local fort (" un seul pilote ") peut le tailler à son ambition, c’est à dire selon sa circonscription électorale et ainsi la " bétonner " : c’est le cas de Chalon.

 

"Lorsqu’il y a deux personnalités fortes, le pays est paralysé (cas de la Bresse avec l’affrontement Beaumont- Montebourg, le Charolais). C’est parfois un duel de communes qui peut bloquer le processus (Le Creusot, Montceau-les-Mines).

 

"Quant à l’orateur, à la tête d’un petit canton rejeté par Montceau- Le Creusot, il avoue avoir construit un pays rural, sans identité propre, pour attirer le maximum de subventions (il est à cheval sur deux bassins d’étude) !

 

"Jean Girardon croit d’avantage à l’intercommunalité et " à nos bonnes vieilles collectivités territoriales qui ont rendu bien des service et qui continueront à en rendre ". Quant au pays, " il se trouve mal parti car on n’a pas voulu dire ce qu’il voulait faire ".

 

"Jean-Robert Pitte (Paris-IV) va réussir a être plus brutal encore : Le pays est une revanche de l’Etat Jacobin après son recul de 1982 (loi de décentralisation de G. Deferre, décrite comme une victoire posthume des Girondins). Les pays ont été inventés comme une machine de guerre contre les collectivités territoriales, pour redonner la main à Paris ; on essaye d’enlever le pouvoir à ceux qui en ont. J.R. Pitte rappelle alors l’utilité et l’efficacité des circonscriptions territoriales existantes, même les très nombreuses petites communes rurales qui assurent la " microgestion " du territoire ; il défend aussi le canton, capable de monter des opérations spectaculaires comme Ribeauvillé et Bergheim en Alsace, canton essentiellement agricole qui après avoir attiré Sony vit venir 50 entreprises supplémentaires. " Pourquoi alors vouloir casser des structures qui marchent bien " et ou " les gens se sentent chez eux. " ? " Encourageons les structures intercommunales, LE PAYS NE SERT A RIEN ".

 

"N. Portier que l’on aurait attendu assommé par ces coups va se montrer combatif : il vient de comprendre que la meilleure défense, c’est l’attaque et va donc montrer que les structures traditionnelles ne marchent pas si bien et que, responsables de l’élaboration des pays elles sont aussi responsables de ses insuffisances le cas échéant (car en Bretagne par exemple cela va bien, merci) : " la vertu des collectivités territoriale ? Est-ce leurs présidents cumulards ? " ; le pays représente un outil de décloisonnement de certains milieux. Et après tout, ce sont les collectivités territoriales qui délibèrent pour définir le pays.

 

"J. Girardon : il faut toujours se méfier de ceux qui veulent faire le bonheur des gens malgré eux. Qui fait le travail utile, qui va faire déneiger si ce n’est le conseiller municipal, qui entretien les routes ?

 

"Une étudiante tente à son tour de défendre le pays, décrit comme une solution nouvelle à la quelle il faut faire confiance.

 

"J. R Pitte : il faut surtout donner des fonctions particulières à chaque échelon ; pourquoi faire table rase alors que les nouvelles circonscriptions (régions) comment à rentrer dans les esprits ? Quant à l’idée de faire intervenir les différents acteurs (chambres de commerce et chambres agricoles), Vichy l’avait déjà fait avec le corporatisme !

 

"J. Girardon explique alors les difformités de l’enfant de la loi Voynet par les tares des parents : il est le fruit d’une collusion entre des hauts fonctionnaires (sous-entendu forcément coupés de la réalité) et des parlementaires godillots suivant aveuglément les ordres des deux grands partis.

 

"Résumons les arguments des deux opposants : le pays est une structure inutile, encombrante et pervertie par le local, fruit du Machiavélisme Jacobin et rappelant la sombre idéologie maréchaliste.

 

"N. Portier tient bon : Dans l’Orne, les pays ont été taillés de façon incohérente par la faute des conseils généraux, pas par la faute de l’Etat. Quant au projet de loi, il a été profondément remanié par un vrai travail parlementaire avec une autre logique que l’affrontement droite-gauche. Les pays ne font que conforter les logiques de coopération qui existent déjà. Ce n’est pas un acte de décentralisation, mais un outil à la disposition des collectivités locales.

 

"Et comment finit le débat ? Tout le monde se réconcilia sur le dos d’un ennemi commun, Bercy. Ce qui ne va pas, en conviennent à la fois N. Portier et J. Girardon, c’est que les ressources fiscales propres des collectivités locales diminuent (réforme de la taxe professionnelle, suppression de la vignette) ; il y a donc une recentralisation financière qui conduit les collectivités à tendre la main à l’Etat.

 

"En guise de conclusion, Y. Richard évoque ce type particulier de pays, les régions transfrontalières ; le fonctionnement y est lourdement entravé tant les mœurs politiques sont différentes : En Sarre-Lor-Lux, le représentant unique des communautés de communes allemandes (Stadtverband), doit en France visiter un à un les 55 communes françaises..... il aura donc vu du pays !

 

"Compte rendu : Marc Lohez"

 

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publié par la Section de Pau & Pyrénées - dans Vie locale
2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 09:00

Il ne faut pas s'y tromper: l'hommage du président Hollande aux victimes de la répression de la manifestation de soutien au F.L.N. à Paris du 17 octobre 1961 n'est qu'un remerciement à ses électeurs d'origine algérienne, et une concession gratuite à la République algérienne, avec laquelle d'importants accords sur les matières premières ont été signés récemment. Cette affaire de mémoire, pour les jeunes, n'a peut-être qu'un intérêt rétrospectif, mais il n'en demeure pas moins qu'elle constitue un volet de plus dans le dénigrement de notre histoire nationale, du bienfait de notre présence en Algérie, de l'autorité de l'Etat, de la légitimité de ses forces de l'Ordre, etc. C'est un mythe destiné à nous détester nous-mêmes. L'Action française ne saurait le tolérer. Aussi donnons-nous ci-dessous la mise au point de l'africaniste bien connu Bernard Lugan, avec qui nous sommes en désaccord avec ses polémiques déplacées sur la question de Mayotte la Française, mais qui fait en l'espèce oeuvre d'historien probe.

 

A.F.-Pau & Pyrénées

 

Police partout..

 

La devise de la Vème République

 

En reconnaissant la responsabilité de l’Etat et en rendant hommage aux « victimes » de la manifestation interdite du 17 octobre 1961[1][1], François Hollande s’est comporté en militant sectaire, non en président de tous les Français. D’autant plus que, pour les historiens de métier, les prétendus « massacres » du 17 octobre 1961 constituent un tel exemple de manipulation qu’ils sont étudiés comme un cas exemplaire de fabrication d’un mythe ; comme Timisoara en Roumanie, comme les « couveuses » au Koweit ou encore comme les « armes de destruction massive » en Irak !!!  

 

Tout repose en effet sur des chiffres gonflés ou manipulés et sur des cadavres inventés. Dans une inflation du nombre des morts, les amis du FLN algérien et les porteurs de valises communistes ont ainsi joué sur les dates, additionnant aux 3 morts avérés du 17 octobre ceux des jours précédents ainsi que les décès postérieurs. Pour eux, tout Nord Africain mort de mort violente durant le mois d’octobre 1961 est forcément une victime de la répression policière…même les victimes des accidents de la circulation.

 

Il est possible d’affirmer cela sans crainte d’être démenti car :

 

- En 1998, le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin, constitua une commission présidée par le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern qu’il chargea de faire la lumière sur ces évènements. Fondé sur l’ouverture d’archives jusque là fermées, le rapport remis par cette commission fit litière des accusations portées contre la police française[2][2]. Or, ce rapport consultable sur le net n’a visiblement pas été lu par François Hollande.

 

- En 1999, Jean-Paul Brunet, universitaire spécialiste de la période, publia un livre extrêmement documenté qui démontait la thèse du « massacre » du 17 octobre (Brunet, J-P., Police contre FLN. Le drame d’octobre 1961.Paris).

 

- En 2003, le même Jean-Paul Brunet publia un nouveau livre (Charonne, lumière sur une tragédie.Paris) dans lequel il démontrait que le prétendu « rapport de police » faisant état de 140 morts le 17 octobre, document qui sert de point de départ à J.L Einaudi, auteur du livre sur lequel repose toute la manipulation (Octobre 1961, un massacre à Paris), n’a jamais existé.

 

Reprenant la liste des morts donnée par Einaudi, il montre également que la majorité des décès remonte à des dates antérieures au 17 octobre et il prouve que ce dernier a manipulé les chiffres, additionnant les cadavres non identifiés reçus à l’Institut Médico Légal au nombre des disparus et même (!!!) à celui des Algériens transférés administrativement en Algérie après qu’ils eurent été arrêtés le 17 octobre. Il montre enfin qu’Einaudi a compté plusieurs fois les mêmes individus dont il orthographie différemment les noms…

Monsieur Hollande pouvait-il ignorer tout cela ? Si oui, la nullité ou l’aveuglement militant de ses conseillers laisse pantois.

 

Quel est donc le vrai bilan de cette manifestation ?

 

- Le 17 octobre 1961, alors que se déroulait dans Paris un soi-disant massacre, l’Institut Médico Légal (la Morgue), n’a enregistré aucune entrée de corps de « NA » (NA= Nord Africain dans la terminologie de l’époque).

- Le 17 octobre 1961, de 19h30 à 23 heures, il n’y eut qu’une seule victime dans le périmètre de la manifestation et ce ne fut pas un Algérien, mais un Français nommé Guy Chevallier, tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé. Par qui ?

- En dehors du périmètre de la manifestation, « seuls » 2 morts furent à déplorer, Abdelkader Déroues tué par balle et retrouvé à Puteaux et Lamara Achenoune tué par balle et étranglé, gisant dans une camionnette, également à Puteaux. Rien ne permet de dire qu’ils furent tués par les forces de l’ordre.

 

Le 18 octobre, à 04 heures du matin, le bilan qui parvint à Maurice Legay le directeur général de la police parisienne fut donc de 3 morts. Nous sommes donc loin des dizaines de morts et de « noyés » auxquels l’actuel occupant de l’Elysée a rendu hommage !!!

 

Certes, nous dit-on, mais les cadavres ont été déposés à la morgue les jours suivants. Faux, car ce n’est pas ce qu’indiquent les archives de l’Institut Médico Légal de Paris puisque, entre le 18 et le 21 octobre, « seuls » 4 cadavres de « NA » furent admis à la Morgue :

- Le 18 octobre, Achour Belkacem tué par un policier invoquant la légitime défense et Abdelkader Benhamar mort dans un accident de la circulation à Colombes.

- Le 20 octobre, Amar Malek tué par balles par un gendarme.

- Le 21 octobre Ramdane Mehani, mort dans des circonstances inconnues.

 

Nous voilà donc bien loin des 100, 200 ou même 300 morts « victimes de la répression » avancés par certains et pour lesquels M. François Hollande a reconnu la responsabilité de la France !!!

D’autant plus que le « Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961 »[3] [3], nous apprend que du 1° au 30 octobre 1961, sur les 90 corps de « NA » entrés à l’Institut Médico Légal, la plupart étaient des victimes du FLN.

Plus encore, pour toute l’année 1961, 308 cadavres de « N.A » entrèrent à l’IML, la plupart ayant péri dans la guerre inexpiable que le FLN menait contre ses opposants partisans de l’Algérie française ou du MNA de Messali Hadj. Ainsi, au mois d’octobre 1961, sur les 34 cadavres de « N.A » retirés de la Seine ou de la Marne, notamment aux barrages de Suresnes et de Bezons puis conduits à l’IML, la quasi totalité étaient des harkis, des partisans de la France ou des membres du MNA, une des méthodes d’assassinat du FLN consistant à noyer ses opposants. La police française n’est pour rien dans ces noyades.

 

François Hollande devra donc rendre compte au tribunal de l’Histoire car il a couvert de son autorité un mensonge, une manipulation, un montage grossier qui va être utilisé contre la France par ceux que son ministre de l’Intérieur a qualifiés d’ «ennemis de l’intérieur ».

 

Pour en savoir plus :

- Brunet, J-P., (2002) « Enquête sur la nuit du 17 octobre 1961 ». Les Collections de l’Histoire, hors série n°15, mars 2002.

- Brunet, J-P., (2008) « Sur la méthodologie et la déontologie de l’historien. Retour sur le 17 octobre 1961 ». Commentaire, vol 31, n°122, été 2008.

- Brunet, J-P., (2011) « Combien y a-t-il eu de morts lors du drame du 17 octobre 1961 ? ». Atlantico, 17 octobre 2011.

 

Bernard Lugan

17/10/12



[1][1] Voir à ce sujet le dossier spécial de l’Afrique réelle, novembre 2011 intitulé Pour en finir avec le mythe du « massacre » des Algériens à Paris le 17 octobre 1961.

[1][2] « Rapport sur les archives de la Préfecture de police relatives à la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre 1961 ». Rapport établi à la demande du Premier ministre, M. Lionel Jospin et remis au mois de janvier 1998 par M. Dieudonné Mandelkern président de section au Conseil d’Etat, président ; M. André Wiehn, Inspecteur général de l’administration ; Mme Mireille Jean, Conservateur aux Archives nationales ; M. Werner Gagneron, Inspecteur de l’administration. En ligne.

[2][3] Voir l’Afrique réelle, novembre 2011.

 

 

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